Les démocraties européennes, sponsors de l’esclavage en Erythrée

(«le prolétaire»; N° 533; Juin - Juillet - Août 2019)

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Les bourgeoisies européennes, dans le cadre de la concurrence de plus aiguisée avec leurs rivaux américain, chinois ou russe, cherchent à s’implanter ou à consolider leur implantation en Afrique de l’Est. Dans cette région, l’Érythrée, dirigé par une main de fer, est en train de passer du statut de paria à celui d’allié courtisé.

L’Érythrée est réputée pour la cruauté de sa dictature. Toute opposition, toute expression critique… sont interdites. Les opposants subissent une terrible répression : arrestations, internements, tortures, assassinats…

Mais, aux yeux des impérialistes, ce petit pays de cinq millions d’habitants à beaucoup d’atouts économiques et géostratégiques.

Le sous-sol du pays regorge de potasse (pour les engrais), d’or, d’argent, de cuivre et de zinc. Les capitalistes du secteur minier ont commencé à fondre sur le pays comme des oiseaux de proie pour s’accaparer ces richesses. Des entreprises australiennes, canadiennes et chinoises ont commencé à exploiter des mines.

L’Erythrée dispose aussi d’une position géostratégique qui fait rêver les impérialistes : il borde la Mer rouge et peut exercer un contrôle avant ou après le détroit du Bab el Mandeb (qui sépare Djibouti du Yémen). Le contrôle de la Mer rouge est un enjeu important car beaucoup de marchandises (un cinquième du commerce mondial) et de matières premières (cinq millions de barils de pétrole) y transitent pour relier la Méditerranée au Proche-Orient et à l’Asie (en transitant par le canal de Suez).

Ce sont ces atouts qui expliquent la récente levée des sanctions de l’ONU contre l’Erythrée et les convoitises des différents impérialismes.

Les bourgeoisies européennes, via l’Union européenne, ont accordé des crédits au gouvernement érythréen pour la construction d’infrastructures, en particulier la route reliant l’Éthiopie enclavée au port de Massawa.

Sur ces chantiers, le régime recourt massivement au travail forcé que les ONG et la très bourgeoise ONU vont jusqu’à assimiler à de l’esclavage. Le travail forcé se fait dans le cadre d’un « service national » qui mobilise tous les jeunes dès la dernière année du lycée et qui peut durer une vingtaine d’années. Pendant leur conscription, les jeunes subissent toute sorte de sévices dont de nombreux viols pour les jeunes filles.

Le capitalisme est né sur les cadavres des millions d’esclaves africains déportés vers l’Amérique. Les puissances impérialistes ont colonisé le continent pendant près d’un siècle et ont construit leur puissance sur le travail forcé et les massacres. Le capitalisme du XXIe siècle poursuit cette ignoble exploitation de l’Afrique.

En Afrique comme partout, la solution est la révolution prolétarienne: seule la classe ouvrière peut mettre fin au règne sanglant des vautours impérialistes.

 

 

Parti communiste international

www.pcint.org

 

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