Assez d’éternelles «journées d’action» !

Lutte ouverte de classe contre les patrons et l’Etat bourgeois !

(«le prolétaire»; N° 546; Sept.-Oct.-Nov. 2022)

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Dès le début de juillet l’intersyndicale avait annoncé la rituelle « journée d’action » de la rentrée, qui fait suite à celle du début de l’année, qui faisait suite à celle du mois d’octobre, qui faisait suite… Cette interminable série est la démonstration, s’il le fallait, que ces « journées d’action » ne servent à rien ; bien loin d’être, selon le jargon des directions syndicales, des « temps forts » de la mobilisation des prolétaires, elles ne servent qu’à les démobiliser : elles n’ont en effet pas d’autre but que de servir de soupape de sécurité  face au mécontentement qui s’accumule parmi les travailleurs en donnant l’illusion de la lutte – et en redonnant une image un peu combative aux organisations syndicales. Ces journées d’action sont savamment distillées pour calmer les prolétaires alors qu’ils reçoivent une grêle de coups, que ce soit en raison de l’inflation qui se traduit par une baisse du « salaire réel », en raison des mesures gouvernementales déjà prises (loi sur le chômage) ou annoncées (retraites), ou en raison de la dégradation des conditions de travail dans les entreprises.

Les organisations qui composent l’intersyndicale, en dépit de déclarations dans les medias, ne cherchent en réalité pas à organiser une lutte réelle, de classe, contre les capitalistes et leur Etat ; lorsqu’elles sont à la tête d’un lutte, comme chez les raffineurs, elles la laissent isolée, ne s’opposent pas aux réquisitions, se contentant de gémir sur les atteintes au droit de grève et, en bons légalistes, en se tournant vers les tribunaux bourgeois. Mais l’application de la loi bourgeoise, anti-prolétarienne par nature, dépend du rapport des forces sur le terrain : en 1963 lors de la grande grève des mineurs, les grévistes avaient refusé d’obéir à la réquisition imposée par le pouvoir gaulliste.

En réalité les organisations de l’intersyndicale privilégient systématiquement la concertation avec les patrons et le gouvernement: elles craignent plus que tout une lutte de classe réelle qui mettrait en danger la collaboration de classe à laquelle elles sont indissolublement attachées. C’est la raison pour laquelle elles font échouer toutes les luttes qui prennent de l’ampleur et isolé les autres. Il suffit de se rappeler comment l’intersyndicale a saboté la lutte pour les retraites en 2019-2020, ou avant la lutte contre la « loi travail » en 2017 et bien d’autres.

Mais de leur côté les capitalistes qui ont été massivement soutenus par l’Etat bourgeois et le gouvernement à leur service lors de la crise du Covid et qui le sont encore aujourd’hui face à la flambée des prix de l’énergie n’entendent pas alléger l’exploitation ni relâcher la pression sur les travailleurs. L’attitude de Total, face aux grévistes malgré ses profits pharamineux (que le gouvernement ne veut surtout pas écorner), en est l’illustration.

 

Urgence de la lutte de classe!

 

Les organisations signataires parlent de « l’urgence salariale ». Effectivement les salaires stagnent alors que les prix à la consommation ne cessent d’augmenter. Mais pour défendre et augmenter les salaires, pour améliorer les conditions de vie et de travail, pour faire face aux mesures répressives, ce n’est pas la voie de la collaboration avec les patrons qu’il faut suivre. Les prolétaires savent évidemment  qu’ils ne doivent pas s’en remettre à la bonne volonté des capitalistes ou à la bienveillance de l’Etat ; mais il ne faut pas davantage faire confiance à ceux qui ne jurent que par la négociation entre « partenaires sociaux » : les capitalistes et leur Etat ne sont pas des partenaires, ce sont des adversaires de classe qu’il faut combattre pied à pied ! Pour que les luttes puissent être victorieuses les prolétaires doivent les prendre en mains, les organiser et les mener en dehors du sabotage des organisations collaborationnistes : il y a urgence à suivre la voie de la lutte de classe véritable !

 

Rupture avec les orientations de collaboration de classe des directions syndicales et de leurs larbins qui ne mènent qu’à la défaite !

Union de tous les prolétaires, du public et du privé, occupés et chômeurs, français et immigrés, contre les attaques capitalistes !

Augmentation générale des salaires, des allocations chômage et de tous les minima sociaux !

Régularisation des travailleurs sans papiers !

Lutte ouverte contre les capitalistes et leur Etat, selon les méthodes et les moyens de la lutte de classe !

 

18/10/2022

 

 

Parti Communiste International

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www.pcint.org

 

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