Suisse : Compte rendu de réunion de sympathisants – Avril 2024

La Révolution d’Octobre 1917, confirmation du communisme comme doctrine et programme de la classe ouvrière (fin)

(«le prolétaire»; N° 554; Août-Sept.-Oct. 2024)

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(La première partie est parue dans le précédent numéro du prolétaire)

 

1905 : la répétition générale

 

Venons-en maintenant à l’histoire de cette révolution double. Quelles sont donc les périodes cruciales et charnières pour le révolution en Russie ? D’abord il y eut la révolution de février 1905 qui posa les bases sociales,  politiques et organisationnelles pour les combats futurs et ensuite la période de février à octobre 1917, dans laquelle se succédèrent formellement et politiquement la révolution bourgeoise et la révolution finale prolétarienne et paysanne.

En 1905 apparaissent les premiers grands mouvements de grèves et de manifestations politiques, réunissant des centaines de milliers d’ouvriers et de paysans qui revendiquent une amélioration de leurs conditions de vie, de salaires, qui réclament le pain et l’arrêt de la répression, la libération des prisonniers, mais aussi qui avancent les revendications démocratiques de l’Assemblée constituante et de la redistribution des terres. C’est à Saint-Pétersbourg que le mouvement de révolte sera le plus dur. Le 22 janvier, le dimanche rouge, un puissant mouvement des ouvriers et masses populaires – conduit par le fameux pope Gapone – déferle dans les rues de Saint-Pétersbourg. Face à cette masse de manifestants, la répression sera implacable ; l’armée du Tsar charge les manifestants et tire dans la foule, faisant plusieurs centaines ou plusieurs milliers de morts. A partir de ce massacre, le mouvement s’élargi, s’amplifie et se renforce jusqu’à la fin de l’année ; la répression sauvage de l’armée et de la police impériale mettra fin dans le sang à cette révolution de février, dont la grande force aura été de poser les bases organisationnelles et prolétarienne de la révolution prolétarienne à venir. En effet, répondant aux nécessités de la situation révolutionnaire, commencent à apparaître l’organisation des Soviets, assemblée locale des ouvriers, soldats et paysans, ainsi que des comités d’usine, de soldats, de paysans, non seulement dans les grands centres urbains – dont Saint-Pétersbourg, ville du pouvoir tsariste – mais aussi dans les campagnes de la Russie. Quelques années plus tard, en 1917, ce réseau d’organisations territoriales passera sous l’influence majoritaire des communistes et deviendra l’alternative au pouvoir bourgeois représenté par le gouvernement provisoire de février 1917 et formera le socle de l’instauration de la dictature du prolétariat. Ainsi, et ce n’est pas la moindre des choses, il permettra de provoquer et de catalyser la bataille politique entre les différents courants des classes se réclamant de la révolution démocratique ou socialiste, et de clarifier les intérêts et objectifs réels des uns et des autres, et dans cette bataille renforcera et unifiera le parti de la révolution prolétarienne, le parti bolchévique.

 

De février à octobre 1917 : l’assaut au pouvoir

 

Ecrasés par la misère, le froid et la faim, la classe ouvrière organise grèves et manifestations massives pour défendre son pain et son travail ; sur le front de la guerre la révolte des soldats est permanente, elle ne cesse de croître et l’insubordination devient générale. Les fusillades contre les manifestants, comme en 1905, les arrestations de tous les agitateurs sont les seuls moyens que le Tsar puisse utiliser, mais la révolte change de dimension avec le ralliements aux révoltés des soldats de Petrograd (l’ancienne Saint-Pétersbourg rebaptisée en 1914) et avec la création du Soviet de Petrograd (Soviet des députés ouvriers et des délégués des soldats). Les généraux, la bourgeoisie et les aristocrates n’auront d’autre moyen pour « calmer le peuple » que de destituer le Tsar Nicolas II et de nommer un gouvernement provisoire dont une des tâches – qu’il repoussera systématiquement – était de convoquer une Assemblée Constituante et qui changera 5 fois de cabinet en fonction des querelles entre octobristes (prônant la monarchie constitutionnelle), libéraux et  autres partis représentants des intérêts bourgeois et patriotes, mais dont la constante unité aura été d’assurer la répression des luttes ouvrières, de soldats et de paysans et de lancer l’assaut contre la révolution grandissante avec ses troupes fidèles ou pas encore passées à l’ennemi bolchévique. Ce gouvernement provisoire qui agite un chimérique programme démocratique, est seulement et avant tout l’Etat-major de la bourgeoisie pour défendre ses intérêts de classe, pour rétablir les anciens privilèges de ses alliés de l’aristocratie et surtout pour mener une politique jusqu’au-boutiste de défense de la Russie contre l’Allemagne, meurtrière et laissant les soldats du front sans équipement et sans nourriture et sans commandement autre que de procéder par vagues d’assaut de sacrifiés. Sa politique peut se résumer en deux points : poursuivre  la guerre impérialiste à n’importe quel prix humain et matériel et repousser aux calendres grecques une réforme agraire qu’il ne veut absolument pas, sinon comme chiffon démocratique de papier à agiter aux paysans pauvres pour tenter de les apaiser avec des promesses creuses. Face à lui, le gouvernement provisoire trouvera donc la classe ouvrière, les soldats et marins et les paysans pauvres ainsi que la montée en puissance des Soviets et comités de soldats d’usine, de paysans, représentants le double pouvoir en action. Leur caractère démocratique n’en faisait pas en soi des organismes révolutionnaires, mais en opposition avec le tsarisme et ensuite avec le gouvernement provisoire compromis et en représentant directement les prolétaires, paysans et soldats, ils s’imposaient comme potentiels organes de la révolution ouvrière.

La question politique centrale touchant la classe ouvrière était alors l’attitude à adopter par rapport à ce gouvernement provisoire : ou on le soutenait comme soi-disant voie révolutionnaire, dans une vision par étapes, progressive ou gradualiste, mais lointaine, de la révolution, c’est-à-dire dans une politique conciliatrice, ou on le combattait comme représentation de l’Etat bourgeois et donc dans la perspective de la révolution prolétarienne immédiate. C’est de la réponse à cette question que dépendait le sort de la révolution, la victoire ou la défaite. Se tromper sur cette question, s’était s’écarter définitivement de la moindre chance de porter un coup fatal à la bourgeoisie et ses alliés grands propriétaires.

Parmi les facteurs qui précipiteront prolétaires et paysans dans la révolution, il y en a deux fondamentaux : premièrement le refus du gouvernement provisoire d’arrêter la guerre (il lancera au contraire une contre-offensive stérile contre l’armée allemande) et deuxièmement le refus de mettre en œuvre une profonde réforme agraire qui ne laisse pas en place le pouvoir de l’aristocratie terrienne et qui ne se borne pas à privilégier les paysans riches.

Dans les villes les grèves se succèdent aux manifestations , les soldats – formés surtout par les paysans – se rangent du côté de la révolution et mettent leurs armes à son service et les Soviets se renforcent et s’élargissent.

Dans ce même temps, face aux trahisons des mencheviks et des socialistes-révolutionnaires qui se rangeaient du côté du gouvernement provisoire et contre les Soviets, dont ils voulaient en exclure les bolcheviks et les subordonner au gouvernement, les bolcheviks renforçaient leur influence dans les Soviets, y devenant majoritaires, donc prêts à en faire les organes de la révolution. Les conditions pour que le mot d’ordre de « tout le pouvoir aux Soviets » devienne une réalité était donc réunies.

Le 10 octobre, au Comité central du parti bolchévique, Lénine convainc le Comité de préparer l’insurrection, directive qui n’était pourtant pas de toute évidence au sein du parti. Un comité militaire révolutionnaire sera créé pour organiser la prise à Petrograd des principaux lieux de pouvoir, d’infrastructures ou d’institutions, comme les postes et téléphones, la banque centrale, la gare et les ponts. Les 25 et 26 octobre aura lieu la prise du Palais d’Hiver où siégeait le gouvernement provisoire de Kerenski. A Moscou l’insurrection se déroula ensuite du 28 octobre au 2 novembre.

Le Congrès des Soviets se réunira ensuite le 25 octobre, proclamera tout le pouvoir aux Soviets et promulguera les mesures qu’attendaient prolétaires, soldats et paysans pauvres : arrêt immédiat de la guerre sans conditions préalables ; remise de la terre aux paysans ;  contrôle ouvriers dans les usines ; journée de 8h00 pour une semaine de 48 heures ; annulation de la dette, nationalisation des banques et des complexes industriels ; libre droit des nations à disposer d’elles-mêmes ; égalité des femmes et des hommes, dépénalisation de l’homosexualité, avortement libre, etc.

La page de l’ancien monde ruse, féodal et bourgeois à la fois, est alors définitivement tournée. Reste alors pour les bolcheviks à étendre la révolution prolétarienne à l’ensemble des pays du monde, condition nécessaire à l’existence même de la société communiste en Russie, mais c’est une autre page de l’histoire du communisme.

 

Les enseignements politiques

 

On doit comprendre des évènements de 1905 à 1917, que le succès de la révolution tient au combat mené par Lénine pour toujours conserver une indépendance politique sans faille vis-à-vis des autres courants « socialistes » ou « révolutionnaires ». Il tient au fait que jamais les bolcheviks sous la direction de Lénine, ne cèderont à la solution de facilité habituelle de l’opportunisme, celle de se mettre à la remorque des initiatives bourgeoises et petites-bourgeoises en se contentant d’y participer, en imaginant que cela sera mieux compris des masses que l’indépendance d’action et que ces initiatives bourgeoises pourraient être déviées de leurs buts initiaux ou préparer une situation plus indolore au déclenchement et déroulement de la révolution. A l’opposé de cette vision, les bolchéviks prennent leurs initiatives de classe en restant parfaitement hermétiques aux intérêts des classes dominantes et en n’agissant que pour renforcer la classe ouvrière et ses organismes politiques, de défense économiques ou militaires.

C’est parce qu’ils ont toujours combattus les conciliateurs –  y compris dans leur propre rangs à des moments d’hésitation dans l’action révolutionnaire – que les bolchéviks ont pu éviter de piéger la classe ouvrière dans le cul-de-sac des voies politiques bourgeoises qui prétendaient concilier les intérêts de la bourgeoisie, des monarchistes, de la patrie, des propriétaires fonciers avec ceux des prolétaires et des paysans pauvres. Il faut aussi particulièrement souligner que Lénine, dans toutes les phases de la révolution, n’appelle à l’action que si et seulement si les conditions matérielles, sociales et évidemment politiques sont réunies pour faire un pas en avant jusqu’au pas final. Jamais il n’essaye de pallier l’absence de ces conditions par des expédients tactiques, jamais il ne cède à son objectif, même en totale minorité dans son parti ouvrier social-démocrate. La question de la participation à la guerre impérialiste en est un magnifique exemple. Presque seul en 1915 à la conférence de Zimmerwald en Suisse, pour combattre la guerre par l’appel international au défaitisme révolutionnaire, seul ou presque seul aussi pour exiger l’arrêt de la guerre contre l’Allemagne sans condition, seul moyen de consolider la révolution, même en amputant le territoire de la Russie.

Donc il faut lire la révolution russe avec un prisme bien défini pour tirer les leçons qui serviront demain à la future reprise révolutionnaire : pendant cette période de 1905 à 1917, comment Lénine et ses camarades du POSDR (Parti ouvrier social-démocrate de Russie) se sont comporté politiquement, programmatiquement et tactiquement vis-à-vis des autres forces politiques dites représentantes des classes sociales du prolétariat ou de la paysannerie pauvre. L’attitude et la position des uns et des autres par rapport au gouvernement provisoire est une des clefs pour comprendre la force et l’impact du parti de Lénine sur le cours de la révolution. Parmi les forces politiques en action, il y a bien sûr les plus réactionnaires qui combattent ouvertement les Soviets et qui ne pensent qu’à les détruire militairement ; mais il y a plus sournois et donc pire, ce sont ceux qui agissent pour subordonner et inféoder ceux-ci au gouvernement provisoire d’abord, projetant en réalité ensuite de les annihiler politiquement totalement une fois que le gouvernement promulgué définitivement par l’Assemblée Constituante à venir. Cette dernière catégorie est représentée principalement par les socialistes-révolutionnaires qui soutiendront le gouvernement provisoire contre les Soviets, en les reléguant comme organismes dépendant du gouvernement et en exigeant même l’expulsion des bolchéviks, pourtant devenus majoritaires. Le choix entre le pouvoir au gouvernement issu des tractations bourgeoises de palais et le pouvoir aux Soviets a donc définitivement marqué le camp des révolutionnaires de celui des contre-révolutionnaires ; aucun pont n’est possible entre ces deux camps et la leçon de Lénine c’est d’avoir toujours lutté contre la construction ne serait-ce que d’une mince passerelle entre eux.

Parmi les textes déterminants de Lénine sur la question du gouvernement provisoire, il faut citer quelques extraits de « Les partis politiques en Russie et les tâches du prolétariat », paru fin avril 1917 (Ed. Sociales, Œuvres complètes, T 24) ; Lénine y systématise les réponses des différents groupes politiques agissant en Russie, sur les questions politiques que posent la situation après février 1917 et met ainsi en évidence l’incompatibilité totale du programme politique bolchévique avec celui des autres partis :

 

« 6 – Quelle est leur attitude envers la prise du pouvoir ? Qu’entendent-ils par ordre et par anarchie ?

A – (à droite des cadets). Si le tsar ou un brave général prend le pouvoir, c’est que Dieu le veut, c’est l’ordre. Le reste c’est l’anarchie.

B – (cadets). Si les capitalistes prennent le pouvoir, même par la force, c’est l’ordre. Prendre le pouvoir contre les capitalistes serait de l’anarchie.

C – (s.-d. et s.-r.) (1). Si les Soviets des députés ouvriers, soldats, etc., prennent seuls tout le pouvoir, il en résultera une menace d’anarchie. Qu’en attendant les capitalistes gardent le pouvoir, et les Soviets des députés ouvriers et soldats leur « commission de contact » (2).

D – (« bolcheviks »). Les Soviets de députés des ouvriers, soldats, paysans, salariés agricoles, etc., et eux seuls, doivent détenir la totalité du pouvoir. Toute la propagande, l’agitation et l’organisation de millions et de millions d’hommes doit être immédiatement orientée vers ce but .»

[…]

« 8 – Pour un pouvoir unique ou pour la dualité du pouvoir ?

A – (à droite des cadets) et B – (cadets). Pour le pouvoir unique des capitalistes et des grands propriétaires fonciers.

C – (s.-d. et s.-r.). Pour la dualité du pouvoir. Pour le « contrôle » du Gouvernement provisoire par les Soviets des députés ouvriers et soldats. Il serait nuisible de se demander si un contrôle sans pouvoir est effectif.

D – (« bolcheviks »). Pour le pouvoir unique des Soviets de députés ouvriers, soldats, paysans, etc., de la base au sommet et dans tout le pays. »

 

La position de Lénine sur l’Assemblée constituante, qui n’est encore pas convoquée, est tout autant significative de sa détermination à ne participer aux institutions démocratiques que dans l’objectif révolutionnaire de leur barrer la route dans leur perspective d’un pouvoir bourgeois « légitime » sorti des palabres constitutionnelles. D’ailleurs l’unique séance de l’Assemblée constituante fut organisée  les 17 et 18 janvier 1918 selon les conditions émises par Lénine ci-dessous, alors que la force des Soviets était consolidée et que l’armement des ouvriers et soldats était devenu une puissante réalité. Les bolcheviks dissoudront immédiatement cette Assemblée constituante.

 

« 9 – Faut-il convoquer l’Assemblée constituante ?

A – (à droite des cadets). Non, car elle peut nuire aux grands propriétaires fonciers. Les paysans pourraient bien décider à l’Assemblée constituante de confisquer tous les domaines des grands propriétaires fonciers.

B – (cadets). Oui, mais sans se fixer de dates. Délibérer à ce sujet le plus longuement possible avec de savants juristes, car 1° Bebel disait que les juristes sont les gens les plus réactionnaires qui soient et 2° l’expérience de toutes les révolutions nous apprend que la cause de la liberté du peuple est perdue dès qu’on la confie à des professeurs.

C – (s.-d. et s.-r.). Oui et au plus tôt. Il faut en fixer la date ; nous en avons déjà parlé deux cents fois à la commission de contact, et nous en reparlerons dès demain pour la deux cents et unième fois à titre définitif.

D – (« bolcheviks »). Oui et au plus tôt. Mais la garantie de son succès et de sa convocation réside uniquement dans l’accroissement du nombre et dans la consolidation des forces des Soviets de députés ouvriers, soldats, paysans, etc. ; l’organisation et l’armement des masses ouvrières : telle est la seule garantie. »

Dans « Les tâches du prolétariat dans la présente révolution (Thèses d’Avril) » (Ed. Sociales, Œuvres complètes, T 24)  écrites à son retour en Russie en avril 1917, Lénine, de manière synthétique, énonce l’analyse de la situation historique et les tâches qui en découlent pour les bolcheviks, après la destitution du tsar Nicolas II et de la formation d’un gouvernement provisoire : « 2. Ce qu’il y a d’original dans la situation actuelle en Russie, c’est la transition de la première étape de la révolution, qui a donné le pouvoir à la bourgeoisie par suite du degré insuffisant de conscience et d’organisation du prolétariat, à sa deuxième étape, qui doit donner le pouvoir au prolétariat et aux couches pauvres de la paysannerie.» Après avoir constaté « […] la confiance irraisonnée des masses à l’égard du gouvernement des capitalistes, ces pires ennemis de la paix et du socialisme », il explique que « Cette situation originale exige que nous sachions nous adapter aux conditions spéciales du travail du parti au sein de la masse prolétarienne innombrable qui vient de s’éveiller à la vie politique.» et conclu que la seule voie à suivre pour les prolétaires, c’est « Aucun soutien au Gouvernement provisoire ; démontrer le caractère entièrement mensonger  de toutes ses promesses, notamment de celles qui concernent la renonciation aux annexions. Le démasquer, au lieu d’« exiger » – ce qui est inadmissible, car c’est semer des illusions – que ce gouvernement, gouvernements de capitalistes, cesse d’être impérialiste ».

 

Quel abîme aujourd’hui entre Lénine et tous les prétendus révolutionnaires qui n’ont pas de pudeur à se réclamer de ses enseignements et qui ne font que la course aux strapontins dans les parlements bourgeois, pas du tout provisoires et issus d’un contexte de révolution – même bourgeoise – mais bien établis depuis presque deux siècles maintenant et qui ont montrés au cours de leur histoire être les plus parfaits garants de la conservation de l’ordre bourgeois et donc de la désorganisation politique de la classe ouvrière. Il est donc important de rappeler sans cesse les enseignements et l’expérience de la révolution d’Octobre et parmi les plus importants celui de lutter sans fin contre les orientations conciliatrices qui prétendent utiliser le terrain institutionnel de la bourgeoisie pour être mieux compris des masses prolétariennes et les amener progressivement et graduellement à la révolution.

 


 

(1) Mencheviks et socialiste-révolutionnaires qui rentrèrent en mai 1917 dans le gouvernement provisoire, concrétisant ainsi leur orientation conciliatrice et opportuniste.

(2) Le Soviets des ouvriers et soldats de Petrograd, sous l’initiative des mencheviks et des socialistes-révolutionnaires, créa une « commission de contact » avec le gouvernement provisoire soi-disant pour le contrôler, mais en réalité pour l’inféoder à celui-ci.

 

 

Parti Communiste International

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