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(«programme communiste»; N° 55; avril 1972)

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Ces résumés de quelques-unes de nos publications en langue française n’ont pas un caractère «publicitaire», mais se proposent de fournir aux camarades, aux lecteurs et aux sympathisants, un bref aperçu du travail accompli par le Parti pour la restauration intégrale des fondements du marxisme, utilisable également par ceux qui ne connaissent pas ces publications ou n’ont pas la possibilité de les lire.

Nous pensons ainsi faire chose utile pour la formation politique des militants communistes, en particulier des jeunes qui s’approchent de nous avec l’enthousiasme de leur âge et avec la soif de connaître et de combattre propre aux nouvelles générations que les contradictions et les convulsions du mode de production capitaliste jettent dans l’arène des conflits sociaux.

 

« Parti et Classe »

 

Cette brochure réaffirme la conception marxiste, reprise par Lénine dans «Que faire ?», des rapports de la classe et de son organe-Parti, sans lequel celle-ci n’est pas une classe pour soi et devient «un jouet aux mains de la classe dominante» elle montre que c’est de cette conception fondamentale que découle l’interprétation correcte et la notion même de «dictature du prolétariat», et que toute forme de spontanéisme, d’ouvriérisme, d’opposition entre les «masses» et les «chefs», de refus du « substitutionnisme » («substitution du Parti à la classe»), de dénonciation du «jacobinisme», du «blanquisme», etc..., tend objectivement à déclasser la classe ouvrière, à lui refuser toute existence réelle et toute possibilité de remplir sa fonction historique.

Elle définit d’abord le Parti sur la base du programme dont l’existence a été rendue possible par les luttes de classe et dont il est l’importateur dans la classe et l’agent indépendamment du niveau de «conscience» des masses prolétariennes : l’action révolutionnaire des masses, est-il précisé, n’est pas le fruit d’une «illumination », mais d’une mobilisation objective sous la poussée d’intérêts matériels et sous la direction du parti, avant-garde consciente de la classe. Elle démontre ensuite non seulement que l’acceptation de la démocratie, en tant que «principe», est en contradiction fondamentale avec l’A.B.C. du marxisme, mais que l’application d’un critère démocratique même à l’intérieur d’une collectivité qui n’est pas «interclassiste» mais rendue homogène par une position commune, comme le Parti de classe, est en contradiction avec la raison d’être du Parti et menace, si elle se généralise, l’intégralité et l’invariance du programme, et donc l’existence même du Parti.

Pas plus que la «base», la hiérarchie nécessaire du Parti, «l’appareil administratif», ne peut mettre en discussion le programme et la tactique qui, en découle et qui ne peut être modifiée par des initiatives locales et contingentes, ni inclure une gamme indéterminée de variantes contradictoires. La dictature en vigueur dans le Parti doit donc être la dictature du programme; elle s’exprime par le moyen de chefs («le pouvoir de certains individus») dont la validité est conditionnée par le fait qu’ils expriment ou non ce programme, et de militants, qui sont eux aussi valables dans la mesure où ils contribuent à l’appliquer et à le transmettre dans les secteurs d’avant-garde du prolétariat.

Le Parti est «facteur» mais aussi «objet d’histoire», il est exposé à, l’influence contre-révolutionnaire, même s’il l’est moins directement que tout autre organisation de la classe ouvrière; s’il dévie de la droite ligne révolutionnaire, cela s’exprime au niveau tant de la «base» que de la «direction», qui ne peuvent être opposées de manière idéaliste au nom du «droit de la majorité», etc... La dégénérescence du parti révolutionnaire ne peut être surmontée qu’au moyen d’une nouvelle incarnation «formelle» du «parti historique», c’est-à-dire du programme, de la doctrine marxiste.

Toute tentative de diminuer, sous quelque prétexte que ce soit, le rôle du Parti avant, durant et après la prise du pouvoir est dénoncée comme éminemment contre-révolutionnaire.

La brochure comprend également les Thèses de l’Internationale Communiste sur le rôle du Parti (IIe Congrès): celles-ci montrent à l’évidence leur conver­gence fondamentale avec les positions soutenues par la Gauche communiste d’Italie, convergence confirmée par la pratique historique du Parti bolchévique dans les phases essentielles de sa lutte pour la prise et la conservation du pouvoir.

Il existe également une édition en langue allemande («Die Frage der revolutionären Partei»). Un recueil plus complet de textes sur la même question est en préparation en langue. italienne.

 

« Les fondements du communisme révolutionnaire »

 

Ce texte revendique la critique marxiste de l’opportunisme de droite aussi bien que de «gauche», formes qui proviennent toutes deux d’un décalque servile du démocratisme bourgeois et de sa philosophie idéaliste et volontariste. Il prend pour cible, en particulier, les groupes libertaires, conseillistes, ouvriéristes, spontanéistes, etc...., qui tirent de la négation du rapport parti-classe, tel qu’il est défini par la science sociale marxiste, la négation de la dictature du prolétariat sous sa seule forme possible, à savoir la dictature exercée par le parti, état-major de la classe ouvrière, et qui déduisent de tout ceci une forme économique de transition, inspirée par l’illusion petite-bourgeoise de l’«autogestion».

Celle-ci éterniserait en effet la production marchande et l’autonomie des entreprises qui caractérisent le capitalisme et constituent le support matériel de l’idéologie démocratique et libertaire, qui est d’ailleurs apparue historiquement comme une exaltation des «petits producteurs libres et égaux». Il montre que cette conception, héritière pure et simple du radicalisme bourgeois, soutient en définitive une vision gradualiste aussi bien pour ce qui est de la prise du pouvoir qu’en ce qu’elle admet la construction d’une économie de type nouveau au sein de la vieille société, analogue à ce qu’avait fait la classe bourgeoise dans l’Ancien Régime: elle coïncide donc avec l’opportunisme réformiste déclaré, dans ses objectifs finaux comme dans la caractérisation du processus permettant de les atteindre, la seule variante concernant seulement le rôle plus ou moins grand attribué à la violence (étant bien entendu que dans un cas comme dans l’autre celle-ci ne s’exerce que pour la défense de la «démocratie véritable»).

La brochure existe également en langue italienne (avec le texte «Tracciato d’impostazione» - Eléments d’orientation) et en langue espagnole.

 

« Dialogue avec les morts »

 

A travers l’examen des positions prises par le XXe Congrès du P. C.U.S. 1956), ce texte montre la divergence de principe entre les partisans du «socialisme dans un seul pays», héritiers de la contre-révolution politique «stalinienne», et la conception immuable du marxisme.

Il démontre que le post-stalinisme et l’anti-stalinisme des «novateurs», à l’intérieur comme à l’extérieur de la Russie, ne sont qu’un développement nécessaire du stalinisme lui-même, qui, au niveau théorique, n’est autre que l’expression opportuniste et révisionniste de la négation des fondements mêmes du communisme scientifique, et qui, sur le plan des déterminations matérielles, résulte de la prédominance en Russie de forces sociales à orientation purement et exclusivement bourgeoise, alliées aux forces traditionnelles de l’opportunisme dans les pays capitalistes avancés.

Non seulement le texte récuse la critique démocratique - interne ou externe - du stalinisme, mais il dénonce dans le stalinisme lui-même une théorie et une pratique démocratique-bourgeoise, correspondant bien à la base romantico-populiste de l’ «accumulation primitive», et qui se sont par la suite transformées en un démocratisme de type encore plus conventionnel et «ordinaire» (coexistence pacifique, polycentrisme, etc...), mais toujours fondé sur une réalité mercantile qui, dans la Russie isolée, avait déterminé l’écroulement de toute possibilité de «contrôle» par une direction révolutionnaire, balayée même physiquement par le raz-de-marée petit-bourgeois, dans le reflux général de la révolution en Europe.

L’invariance de la doctrine marxiste, l’immuabilité de la définition des lois inhérentes au capitalisme, l’intangibilité de la conception du matérialisme dialectique et son intolérance aux exceptions (idéalistes, volontaristes, personnalistes), y sont répétées avec force en opposition aux pièges d’un anti-stalinisme non moins opportuniste que le stalinisme et encore plus ouvertement soumis à l’idéologie bourgeoise, démocratique ou libertaire, en raison du développement même du processus contre-révolutionnaire: le post-stalinisme des «déstalinisateurs» n’est qu’un approfondissement du stalinisme, qu’un nouveau pas dans le sens de la contre-révolution.

 

« Bilan d’une révolution »

 

Un demi-siècle après la révolution d’Octobre, ce texte oppose l’interprétation marxiste de la révolution double (révolution permanente, ininterrompue), qui sur le plan économique n’est jamais parvenue à dépasser l’accumulation capitaliste primitive (premier stade de la «base économique» du socialisme qui est lui-même la destruction des rapports capitalistes), aux conceptions qui, bien que réfutant le stalinisme, partent de la même prémisse, celle de la «construction» du «socialisme dans un seul pays». I1 revendique en même temps le contenu politique de la révolution d’Octobre et du pouvoir du Parti bolchévique en tant que dictature du prolétariat, gouvernement en Russie de l’Internationale Communiste. Il montre aussi que le processus contre-révolutionnaire eut essentiellement un caractère anti-parti, c’est-à-dire qu’il se déroula contre le Parti et contre son pouvoir au nom des intérêts locaux, contingents et exprimés en mots d’ordre démocratiques, du bloc animé principalement par les «classes moyennes» des petits producteurs, ennemis, selon Lénine, même de la première phase économique de la révolution double, instruments du mercantilisme capitaliste mondial et donc de l’impérialisme lui-même.

Il examine l’aspect petit-bourgeois persistant de l’économie agricole russe et en tire la conclusion que non seulement elle n’a pas dépassé le stade du capitalisme industriel et monopoliste, mais qu’elle ne l’a même pas atteint. Il répète que les formes du capitalisme d’Etat en Russie sont plutôt le résultat de l’accumulation primitive que de la «trustification» et donc qu’elles révèlent un capitalisme jeune, non encore parvenu à sa phase suprême capitaliste. Il analyse et condamne ensuite les «fausses leçons» tirées de la révolution et de la contre-révolution en Russie par les démocrates bourgeois déclarés, les sociaux-démocrates, les anarchistes, les conseillistes et les trotskystes, interprétations toutes tributaires de l’idéologie démocratique et de ses fantasmagories anti-déterministes.

Il étudie également le processus contre-révolutionnaire «stalinien» sous l’angle économique, avec une attention particulière au débat Boukharine-Préobrajenski, et démystifie l’opposition légendaire entre «droite» et «gauche» bolchévique, en mettant en évidence comment, malgré toutes sortes de concessions et d’hésitations, celles-ci se trouvèrent objectivement en lutte (même si elles n’étaient pas solidaires subjectivement) contre un prétendu «centre» qui était en réalité tout à fait étranger à la théorie et à la pratique bolchéviques.

 

« La question parlementaire dans l’Internationale Communiste »

 

Au travers de la reproduction de quelques documents fondamentaux, nous analysons les termes du désaccord tactique entre la Gauche communiste abstentionniste «italienne» et la tactique du «parlementarisme révolutionnaire» préconisée par la IIIe Internationale; ce désaccord ne portait pas sur des questions de principe, puisque aussi bien la Gauche que l’Internationale soutenaient la destruction du parlement bourgeois et le caractère non-parlementaire de la dictature du prolétariat, et reconnaissaient la signification contre-révolutionnaire des théorisations des «voies parlementaires au socialisme». Au contraire la Gauche se trouvait en opposition de principe avec les courants abstentionnistes européens (par exemple ceux qui étaient inspirés par le «tribunisme» hollandais, comme le K.A.P.D.) qui se refusaient à utiliser les instruments de la démocratie parlementaire, mais parce qu’ils les trouvaient insuffisamment ou «faussement» démocratiques, et qui appelaient à la désertion du parlement, non seulement sur la base de constatations contingentes sur la «radicalisation» des masses elles-mêmes, mais aussi parce que le parlement était considéré comme une pépinière de «chefs» et comme une négation de la «libération spontanée de l’esprit des masses».

Ce texte rapporte les arguments de la Gauche, fondés sur la réalité historique d’une longue tradition parlementaire en Occident, sur le caractère purement prolétarien et socialiste de la révolution dans cette aire, sur l’absence d’une signification révolutionnaire dans cette même aire géo-historique de l’agitation sur des mots d’ordre démocratiques, sur la prédisposition logique, dans les organismes parlementaires, d’un appareil catalyseur de l’opportunisme fondé objectivement sur le développement d’aristocraties ouvrières et même sur «l’intéressement» de couches prolétariennes plus vastes au régime bourgeois: ces conditions étant tout à fait absentes en Russie, siège d’une révolution double, la participation des communistes à de tels organismes y était donc justifiée. Ce n’est donc pas une question éthique, ni de «situations» et de contingences manœuvrières, mais une question de phase et d’aire historique sur la base de facteurs matériels, les rapports sociaux réels.

 

« Communisme et fascisme »

 

Au travers des textes fondamentaux, cette brochure rappelle l’attitude du Parti Communiste d’Italie dans la période où il était dirigé par la Gauche 1921-1924), face au phénomène fasciste, considéré non comme s’opposant à la démocratie parlementaire, mais comme la complétant dans son œuvre de répression anti-prolétarienne, et caractérisé essentiellement par un effort d’unification et de centralisation économico-politique du régime bourgeois. Elle rapporte la critique impitoyable de toutes les conceptions antifascistes, y compris de celles qui s’exprimaient dans l’Internationale, et qui se fondaient sur une sous-estimation du fascisme. Celui-ci était en effet l’expression non pas de couches rétrogrades, mais des forces les plus avancées et les plus puissantes de la bourgeoisie industrielle: ces forces étaient prêtes à frapper également les secteurs centrifuges renâclant devant la réorganisation impérialiste, et à écraser les couches petites-bourgeoises après les avoir mobilisées contre le prolétariat avec la démagogie de la «révolution populaire» anti-ploutocratique. Elle démontre d’autre part que la condition même du fascisme fut l’achèvement de la destruction des forces révolutionnaires en Italie, et sur une plus grande échelle, en Allemagne, au moyen de la démocratie et de la social-démocratie et jamais par la grande bourgeoisie «en personne».

L’antifascisme équivaut donc à une conciliation avec les véritables troupes d’assaut de la contre-révolution, celles qui seules rendent possibles la réorganisation fasciste du pouvoir bourgeois, ainsi sauvé de la crise et occupé à la résoudre par une politique de «splendeur» impérialiste. La conception antifasciste implique donc une méconnaissance complète du rôle nécessaire et prévisible de façon déterministe de la social-démocratie dans ses différentes incarnations historiques; elle asservit le prolétariat à la contre-révolution, et en dernière analyse, au fascisme lui-même qui en est un produit: sur le plan historique le pire produit du fascisme a été justement l’anti-fascisme, qui a sauvé la démocratie et la social-démocratie, en renforçant et en généralisant la suprématie de l’idéologie de la classe dominante.

 

 

Parti communiste international

www.pcint.org

 

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