Note de clarification politique sur l'article «En mémoire de "Che" Guevarra»

(«programme communiste»; N° 75; décembre 1977)

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Dans l'article «En mémoire d'Ernesto "Che" Guevara» publié dans les revues Programme Communiste n° 75 (décembre 1977) et El Programa Comunista n° 26 (février 1978), les positions de Che Guevara y sont critiquées pour l'impuissance de son radicalisme démocratique-révolutionnaire et nous ne trouvons pas de positions spécifiquement erronées. L'article souligne que, pour la première fois depuis les indications de l'Internationale Communiste concernant la révolution prolétarienne dans les Amériques, Che Guevara a soulevé la question d'une révolution qui ne devait pas être de tel ou tel pays, mais devait être «continentale». Toutefois sa vision de la révolution était précisément celle d’une conception démocratique-révolutionnaire et non pas celle d’une conception prolétarienne-communiste. L'illusion de Guevara résidait dans la possibilité de réaliser le «socialisme» non pas par une révolution prolétarienne internationale, mais par une révolution démocratique bourgeoise et la généralisation de la guérilla dans les différents pays d'Amérique latine. Ce point n'est pas abordé dans l'article ; de surcroit, le texte insiste trop sur le romantisme de la guérilla dont Che Guevara est sans doute l'un des meilleurs représentants. Le titre même de l'article ne découle pas de ce romantisme qui, ce n'est pas un hasard, a été porté en avant de nombreuses années après sa mort, même par des courants fascistes.

Il aurait été préférable de réaffirmer, comme l'a fait, par exemple, l'article «A un lecteur algérien en faveur de la stratégie anti-impérialiste de "Che" Guevara» (El Programa Comunista n° 39, juillet-septembre 1967) que «sans une révolution communiste dans les pays avancés, (il ne pourrait y avoir) aucune libération des pays sous-développés de la misère et de l'oppression».

Cela ne signifie pas que la révolution communiste prolétarienne ne puisse pas commencer dans un ou plusieurs pays de capitalisme arriéré, et encore moins que, pour remplir la fonction historique que le marxisme lui reconnaît, elle doive d'abord éclater en Europe ou aux États-Unis : l'exemple russe suffit à le démontrer. Mais il ne fait aucun doute que, pour triompher définitivement, la révolution prolétarienne devra renverser le pouvoir bourgeois en Europe et en Amérique, comme dans la perspective marxiste de Lénine.

Dans la même réponse au lecteur algérien, il est dit : «Dans notre siècle, il n'est pas mathématiquement exclu que ce centre révolutionnaire quitte l'Europe pour un autre continent ; il le serait encore moins si la révolution communiste devait être retardée d'un autre demi-siècle... au 21ème siècle. La seule chose qui est "mathématiquement" exclue est que le monde se libère de l'oppression impérialiste sans la révolution sociale du prolétariat». Et si nous refusons de souscrire à la stratégie de Che Guevara, ce n'est pas parce qu'il nous parle de l'Amérique, mais parce qu'il ne parle pas "bolchevique"», c'est-à-dire dans la perspective marxiste de Lénine.

La théorie anti-impérialiste et de guérilla de Guevara était basée sur une vision erronée de l'impérialisme : une superstructure qui pouvait être renversée par la «multiplication des attaques armées de certaines minorités, indépendamment de la lutte des classes», et non le stade suprême du développement capitaliste, du point de vue de l’économie, des rapports de production et des relations sociales. Le parti de classe, prolétarien et communiste, n'a rien à voir avec la vision anarchiste et petite-bourgeoise de Che Guevara, considérée comme "révolutionnaire" parce que basée sur la "lutte armée".

(août 2020)

 


 

Nota di chiarimento politico sull'articolo «In memoria di Ernesto Che Guevara»

 

Nell'articolo «In memoria di Ernesto “Che” Guevara» pubblicato su Programme Communiste n ° 75 (dicembre 1977) e su El Programa Comunista n ° 26 (febbraio 1978) non troviamo posizioni specificamente errate (vi si criticano le posizioni di Che Guevara per l’impotenza del suo radicalismo democratico-rivoluzionario). L’articolo evidenzia che, per la prima volta, dalle indicazioni lanciate dall’Internazionale Comunista per la rivoluzione proletaria nelle Americhe, Che Guevara ha sollevato il problema di una rivoluzione che non doveva essere di questo o quel Paese, ma doveva essere “continentale”. Solo che la visione guevarista della rivoluzione era precisamente una concezione democratico-rivoluzionaria e non una concezione proletaria comunista. L’illusione di Guevara stava nella possibilità di raggiungere il “socialismo” non attraverso la rivoluzione proletaria internazionale, ma attraverso una rivoluzione democratico-borghese e la generalizzazione della guerriglia nei vari paesi latinoamericani. Questo punto non è trattato nell’articolo; inoltre, il testo ha enfatizzato troppo il romanticismo guerrigliero di cui Che Guevara è stato senza dubbio uno dei migliori rappresentanti. Il titolo stesso dell’articolo non deriva da questo romanticismo che, non a caso, è stato ripreso molti anni dopo la sua morte, anche da correnti fasciste.

Sarebbe stato meglio riaffermare, come ha fatto, ad esempio, l’articolo «A un lettore algerino favorevole alla strategia antimperialista di “Che”' Guevara» (El Programa Comunista n ° 39, luglio-settembre 1967) che “senza una rivoluzione comunista nei paesi avanzati, (non ci potrebbe essere) nessuna liberazione dei paesi sottosviluppati dalla miseria e dall’oppressione”.

Ciò non significa che la rivoluzione proletaria comunista non possa iniziare in uno o più paesi di capitalismo arretrato, e ancor meno che, per adempiere alla funzione storica che il marxismo gli riconosce, deve prima scoppiare in Europa o negli Stati Uniti: l’esempio russo è sufficiente per dimostrarlo. Ma non c’è dubbio che, per trionfare finalmente, la rivoluzione proletaria dovrà rovesciare il potere borghese in Europa e in America, come nella prospettiva marxista di Lenin.

Nella stessa risposta al lettore algerino si dice: «Nel nostro secolo non è matematicamente escluso che questo centro rivoluzionario lasci l’Europa per un altro continente; lo sarebbe ancora di meno se la rivoluzione comunista venisse ritardata di un altro mezzo secolo ... nel XXI secolo. L’unica cosa che è esclusa è che il mondo si liberi dall’oppressione imperialista senza la rivoluzione sociale del proletariato... escluso “matematicamente”. E se ci rifiutiamo di aderire alla strategia di Che Guevara, non è perché ci parla dell’America, ma perché non parla “bolscevico” », cioè secondo la prospettiva marxista di Lenin.

La teoria anti-imperialista e guerrigliera di Guevara era basata su una falsa visione dell’imperialismo: una sovrastruttura che poteva essere rovesciata dalla “moltiplicazione degli attacchi armati da parte di alcune minoranze, indipendentemente dalla lotta di classe”, e non lo stadio supremo dello sviluppo capitalista, dal punto di vista economico, dei rapporti di produzione e dei rapporti sociali. Il partito di classe, proletario e comunista, non ha nulla a che fare con la visione anarchica e piccolo-borghese di Che Guevara, considerata “rivoluzionaria” perché fondata sulla “lotta armata”.

(Agosto 2020)

 

Parti communiste international

www.pcint.org

 

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