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Prises de position - Prese di posizione - Toma de posición - Statements                        


 

Le Gouvernement réduit les pensions et prépare une attaque générale contre les retraites

Ce ne sont ni des pétitions ni de simples manifestations qui pourront le faire reculer, mais la lutte de classe anticapitaliste!

 

 

Les attaques anti-prolétariennes et anti sociales – baptisées «réformes» pour les besoins de la propagande – déjà mises en œuvre ou en préparation par le gouvernement Macron se succèdent à un rythme accéléré. Après avoir été bloquées, les pensions des retraités ont été ponctionnées avec la hausse de la CSG ; fin mai le gouvernement a annoncé une «consultation citoyenne» sur internet en vue de la «réforme» du système des retraites : bien évidemment il s’agit d’un gadget destiné à donner un petit vernis «démocratique» avant l’annonce des attaques – déjà saluées avec enthousiasme, avant même cette pseudo-consultation, par les candidats à la présidence du Medef.

Depuis son entrée en fonction le gouvernement, pour aller plus vite, a fait passer par ordonnances une série de mesures anti-ouvrières répondant aux exigences du patronat tandis que d’autres lois sont votées par sa majorité parlementaire, sans véritables négociations au préalable avec les «acteurs sociaux» ; cela a suscité la colère y compris des organisations syndicales les plus serviles, qui se lamentent qu’il n’y ait même plus de «grain à moudre» – c’est-à-dire de petites miettes à distribuer pour arrondir les angles et essayer de justifier leur pratique de collaboration de classe avec les capitalistes !

L’accentuation des attaques est causée non pas par la méchanceté ou le mépris des gouvernants, mais par les lois de fonctionnement du capitalisme : en période de croissance, quand les profits sont élevés, les bourgeois peuvent donner quelques miettes aux prolétaires et leur accorder quelques concessions, non par générosité mais pour obtenir la paix sociale nécessaire à la bonne marche de leurs affaires.

Mais dans les périodes où la croissance ralentit, où se succèdent les crises économiques, quand la surproduction engorge les marchés et exacerbe la concurrence entre capitalistes, alors les profits diminuent : les entreprises les plus faibles sont menacées, les économies capitalistes les moins productives perdent du terrain face à leurs concurrents sur le marché mondial.

Il n’y a qu’une réponse pour le capitalisme  il lui faut restaurer le taux de profit moyen de l’économie par la suppression des dépenses les moins utiles pour lui, la liquidation des entreprises et secteurs les moins rentables, l’accroissement de l’exploitation dans les autres, l’augmentation la productivité – ce qui signifie pour les travailleurs l’augmentation du chômage parallèlement à l’intensification de la charge de travail pour ceux ayant un emploi, la baisse du salaire «réel», c’est-à-dire diminution des «charges sociales» qui sont en réalité du «salaire différé», la suppression des anciennes concessions et réformes accordées autrefois, dorénavant dénoncées comme des charges intolérables par les bourgeois.

Les gouvernements de gauche comme de droite qui alternent à la tête de l‘Etat bourgeois ont comme objectif premier la défense de l’«économie nationale» (c’est-à-dire du capitalisme national) : c’est pourquoi ils sacrifient toujours les intérêts prolétariens aux intérêts capitalistes, même quand ils font de grandes déclarations démagogiques contre la finance, etc. Les attaques contre les pensions et les retraites ont été menées depuis plus de vingt ans par tous les gouvernements, peut-être de façon plus ou moins brutale ; les diverses mesures anti sociales de Macron et la méthode suivie pour les réaliser sont dans la continuité du gouvernement Hollande, avec l’aggravante que l’incapacité des travailleurs à résister donne le feu vert à de nouvelles attaques.

On ne peut faire face à la détermination gouvernementale, reflet direct de la pression capitaliste,  par des pétitions, des prières pour un changement de politique ou des simulacres de lutte.

Il n’y a pas d’autre solution que la lutte réelle pour stopper la détérioration continuelle des conditions de vie des prolétaires.

Mais seule une lutte d’ensemble, une lutte de tous les travailleurs, jeunes ou vieux, retraités ou actifs, une lutte qui ne se laisse pas arrêter par les appels aux sacrifices pour la défense de l’économie, une lutte classe contre classe, pour la défense exclusive des intérêts prolétariens, pourra arrêter le gouvernement, les patrons et l’Etat bourgeois, pourra se fixer l’objectif de la baisse de l’âge de la retraite, de la revalorisation des pensions au niveau du salaire, etc – besoins élémentaires à défendre, avant de pouvoir renverser le capitalisme.

Cette lutte de classe est impossible sans la rupture avec les orientations collaborationnistes suivies par les appareils syndicaux qui ne jurent que par le «dialogue social» : les capitalistes et les prolétaires ont des intérêts opposés.

Tous ceux qui prêchent la collaboration, la négociation et le dialogue avec les capitalistes au nom d'un prétendu «intérêt général» au dessus des classes, préparent en fait la défaite de la classe prolétarienne.

Tous ceux qui font miroiter comme «solution» d'attendre les prochaines élections et un éventuel futur gouvernement de gauche, sont des adversaires de la lutte ouvrière. Les décennies qui se sont écoulées ont suffisamment démontré que les prolétaires n'obtiennent rien par la voie électorale et dans le cadre du système démocratique bourgeois.

L’entrée effective en lutte, avec les moyens et les méthodes de classe, et dans une perspective clairement anti capitaliste, est la seule voie pour permettre au prolétariat de trouver la force nécessaire pour résister et vaincre !

 

Pour le retour à la lutte de classe !

Pour l’organisation prolétarienne  indépendante du réformisme et du collaborationnisme !

Pour la reprise de la lutte révolutionnaire contre le capitalisme !

 

 

Parti Communiste International

10 juin 2018

www.pcint.org

 

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