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Bilan de la lutte contre la «réforme» des retraites

Nécessité d’une orientation de classe dans les luttes prolétariennes

( Brochure «le prolétaire», Juin 2023 , format A5, 56 pages, Prix : 2  € ) - pdf

 

 


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Table des matières

 

---La lutte contre la réforme des retraites. Enseignements d’une défaite

---Méthodes, moyens, objectifs de classe : quésaco ?

---«Révolution Permanente» ou la permanence du réformisme

---A l’«extrême» gauche : suivisme et opportunisme démocratique

---Assez de manifestations-promenades! Seule la lutte de classe prolétarienne peut être victorieuse !

---Face à l’échec de la tactique syndicale, une seule alternative : la lutte de classe anticapitaliste !

---Après le regain de la mobilisation, les dirigeants syndicaux préparent l’enterrement du mouvement Les prolétaires doivent prendre la lutte en mains !

---Non à la «démocratie sociale»! Oui à la lutte de classe contre le capitalisme !

---Après la faillite de l’orientation pacifiste et légaliste des organisations collaborationnistes, la solution n’est pas les grèves isolées ou les blocages ponctuels, mais la lutte générale de classe anticapitaliste !

---La tactique temporisatrice des organisations collaborationnistes ne mène qu’à la défaite. Pour vaincre une seule solution : la lutte de classe !

---Face aux capitalistes et à leur Etat les manifestations- promenades ou le blocage ponctuel de l’économie ne suffisent pas : la véritable lutte de classe est nécessaire !

---Luttes contre les «réformes» des retraites et reprise de la lutte de classe

---Retraites, chômage, inflation… Pour la reprise de la lutte de classe contre toutes les attaques capitalistes !

---Le gouvernement continue ses attaques, les syndicats isolent et saucissonnent les luttes

---Assez d’éternelles «journées d’action» ! Lutte ouverte de classe contre les patrons et l’Etat bourgeois !

---Annexe: Non au piège de la défense du service public! Oui à la lutte et à l’unité de classe !

 


 

Extraits de «Méthodes, moyens, objectifs de classe : quésaco ?»

 

 

Dans la situation actuelle, après décennies de contre-révolution, les armes et les méthodes classiques de lutte sont ignorées du prolétariat, même quand il est poussé par la force matérielle des affrontements à les reprendre spontanément. Les organisations politiques et syndicales collaborationnistes, y compris «combatives», qui «jouent le jeu du dialogue social» font tout pour l’en empêcher, parfois au nom d’une prétendue efficacité, souvent au nom de la légalité à respecter pour éviter la répression, toujours au nom du sacro-saint principe de la démocratie: les manifestations doivent rester pacifiques pour attirer le plus grand nombre, les «débordements» doivent être évités pour ne pas courir le risque de la répression, les grèves ne doivent pas gêner les usagers, les piquets de grève doivent être seulement dissuasifs ou filtrants (le mieux est qu’il n’en y ait aucun), les décisions en AG doivent être prises à bulletins secrets et de la façon la plus morcelée possible (encore plus «démocratique» est que les prolétaires se contentent d’obéir à leurs représentants syndicaux!); et enfin l’arme ultime est le référendum où les «citoyens», toutes classes confondues, pourraient imposer à coup de bouts de papier leur volonté aux «gouvernants» et à l’Etat.

Les faits démontrent que ces moyens et ces méthodes en réalité affaiblissent la lutte, voire la stérilisent et la condamnent à l’impuissance : la poussée de la lutte est d’autant plus forte, son élan d’autant plus grand, sa force d’attraction et sa capacité à rencontrer la solidarité des autres prolétaires d’autant plus puissantes et, partant, ses chances de succès d’autant plus sérieuses, qu’elle est centrée sur la défense des intérêts prolétariens et eux seuls; c’est-à-dire des intérêts communs à toute la classe des «sans-réserves» ne possédant rien d’autre que leur force de travail que, pour toucher un salaire indispensable pour vivre, ils sont obligés de vendre à un patron qui tire son profit de son exploitation. En tant que classe exploitée, les prolétaires ont des intérêts distincts et opposés à ceux de la classe des exploiteurs capitalistes et de leurs serviteurs, ainsi qu’à ceux des classes intermédiaires petites bourgeoises; et pour défendre leurs intérêts il ne faut pas que les prolétaires se laissent arrêter et dévier par de prétendus «intérêts supérieurs» ou «intérêts généraux» comme l’intérêt de l’entreprise, de  l’économie locale, régionale ou nationale: ce ne sont là que les intérêts du capital, c’est-à-dire les intérêts de la classe ennemie, la classe exploiteuse; les défendre ou les prendre en compte ne peut se faire qu’au détriment  de la classe exploitée, au détriment  des intérêts prolétariens. Salaire contre profit, classe contre classe! Voilà qu’elle doit être la perspective des prolétaires s’ils ne veulent pas rester éternellement soumis aux capitalistes, s’ils veulent avoir la possibilité de s’émanciper de l’esclavage salarié.

Avant même de songer à l’objectif final, qui implique le renversement révolutionnaire du pouvoir capitaliste et l’instauration, sur les ruines de l’Etat bourgeois, du pouvoir dictatorial du prolétariat, cela implique nécessairement pour les luttes de résistance quotidiennes, y compris élémentaires, de suivre des méthodes des moyens et des objectifs adéquats: c’est-à-dire qui renforcent les prolétaires et affaiblissent les patrons capitalistes et leur Etat. Une lutte qui ne met pas en péril les profits ou ne gêne pas la bonne marche de l’économie et le fonctionnement de l’Etat, une lutte qui se fixe l’objectif de s’adresser à l’«opinion publique» ou d’être «entendu» par le gouvernement, n’est pas une lutte classiste; ce n’est pas une lutte du tout, mais une simple procession à la manière des absurdes processions religieuses organisées pour intercéder auprès d’un Saint quelconque.

C’est au contraire seulement la mise en action  de la puissance de classe du  prolétariat qui peut établir un rapport des forces favorable face aux patrons, à la classe bourgeoisie dans son ensemble et à son Etat. Dans ce but il est indispensable de mettre en avant les méthodes et les moyens qui permettent l’organisation et la mobilisation prolétariennes pour arriver à ce rapport de force:

- la mise au point d’une plate-forme revendicative la plus unifiante possible.

- la grève sans limitation préalable de durée, sans préavis ni respect du «service minimum».

- la direction de la grève par un comité de grève élu en AG et responsable devant celle-ci, et non mis en place par les bureaucrates syndicaux, indépendant de l’influence des organisations collaborationnistes; la participation de tous les travailleurs à l’organisation et au déroulement de la grève.

- la mise en place de piquets de grève effectifs et massifs et l’occupation  des locaux pour interdire l’entrée des non-grévistes de façon à bloquer réellement l’activité et pouvoir résister aux interventions policières.

- la recherche de la solidarité active des autres prolétaires (et non celle du «public» ou des «usagers», toutes classes confondues) notamment contre la répression policière et judiciaire; la mise en place d’une caisse de grève gérée par les grévistes; enfin l’extension la plus large possible de la grève.

(…)

 

 

Parti Communiste International

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www.pcint.org

 

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