CE QUI NOUS DISTINGUE : La ligne qui va de Marx-Engels à Lénine, à la fondation de l’Internationale Communiste et du Parti Communiste d’Italie; la lutte de classe de la Gauche Communiste contre la dégénérescence de l’Internationale, contre la théorie du «socialisme dans un seul pays» et la contre-révolution stalinienne; le refus des Fronts populaires et des fronts nationaux de la résistance; la lutte contre le principe et la praxis démocratiques, contre l’interclassisme et le collaborationnisme politique et syndical, contre toute forme d’opportunisme et de nationalisme; la tâche difficile de restauration de la doctrine marxiste et de l’organe révolutionnaire par excellence - le parti de classe -, en liaison avec la classe ouvrière et sa lutte quotidienne de résistance au capitalisme et à l’oppression bourgeoise; la lutte contre la politique personnelle et électoraliste, contre toute forme d’indifférentisme, de suivisme, de mouvementisme ou de pratique aventuriste de «lutte armée»; le soutien à toute lutte prolétarienne qui rompt avec la paix sociale et la discipline du collaborationnisme interclassiste; le soutien de tous les efforts de réorganisation classiste du prolétariat sur le terrain de l’associationnisme économique, dans la perspective de la reprise à grande échelle de la lutte de  classe, de l’internationalisme prolétarien et de la lutte révolutionnaire anticapitaliste.

 

Ce qui nous distingue

 

- 1926 - 1952. Avant tout se distinguer du stalinisme

- La démocratie : base de principe et de praxis de l’opportunisme

- Le stalinisme, contre-révolution bourgeoise

- Fascisme  et antifascisme démocratique, deux  faces de la même médaille bourgeoise

- Le parti  et la classe

- Classe : mouvement et combat

- Préciser toujours mieux ce qui nous caractérise

 

      

1926 - 1952. Avant tout se distinguer du stalinisme

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Le premier «ce qui nous distingue» fut rédigé en conclusion de la scission de 1951-1952 qui vit le Partito Comunista Internazionalista se diviser en une fraction continuant à publier le vieil organe «Battaglia Comunista» et un autre publiant un «Il Programma Comunista». Son but était moins de se démarquer de l’autre fraction que d’indiquer ce qui nous caractérisait en général.

Dès lors ce texte fit partie intégrale de la présentation officielle du parti à travers ses organes de presse, en déclarant brièvement sa colocation historique, ses origines et des positions caractéristiques.

Sa rédaction originelle était la suivante: Ce qui distingue notre parti: la ligne de Marx à Lénine, à la formation de la IIIe Internationale, à Livourne ’21, à la lutte de la gauche communiste contre la dégénérescence de Moscou, au refus des fronts populaires et des blocs partisans; l’oeuvre difficile de restauration de la doctrine et de l’organe révolutionnaire, au contact de la classe ouvrière, en dehors de la politique personnelle et électoraliste. Il fut publié pour la première fois sur le n° 5 du 6-20 mars 1952 de «Battaglia Comunista», après que la direction du parti ait décidé de publier sur le journal le texte des Bases d’adhésion pour 1952 (1).

En France, où la poignée de militants restant n’eut la force de republier une presse qu’en 1957, le texte ne faisait pas allusion à Livourne; il est vrai que «Programme Communiste» initialement ne se présentait pas formellement comme un organe de parti. Dans le n° 1, qui contenait le texte du rapport d’Amadeo Bordiga sur les Fondements du Communisme révolutionnaire tenu à une réunion générale du parti à Paris, l’article de présentation de la revue ne parlait du Parti Communiste Internationaliste que comme une «organisation-soeur»...

Au début des années cinquante, les éléments d’extrême gauche savaient en général que la référence à Livourne ’21 était la référence à la fondation du Parti Communiste d’Italie par le courant intransigeant guidé par la Gauche communiste - Amadeo Bordiga, Umberto Terracini, Bruno Fortichiari, Ruggero Grieco, pour ne citer que les plus connus - et non par les Gramsci et autres Togliatti qui n’y donnèrent aucune contribution notable.

A l’inverse il était clair alors que se revendiquer de Gramsci, était se revendiquer du parti communiste italien, du courant qui avait battu et éliminé la Gauche communiste du parti et transformé celui-ci en parti national (comme le revendiqua ouvertement Gramsci), dirigé ensuite par Togliatti, un parti luttant pour la démocratie, promouvant les alliances interclassistes des Fronts populaires et autres blocs de la Résistance contre les fascistes et participant à l’union nationale après la guerre pour remettre sur pied le capitalisme italien.

En traitant de la naissance du parti communiste italien, l’historiographie officielle, de marque stalinienne ou non, ne parlait de la Gauche communiste - quand elle en parlait! - que comme un courant «sectaire» et «extrémiste», heureusement battu par Gramsci et ses partisans, faussement décrits comme les véritables «léninistes».

A l’époque, il était évident pour tous que la «dégénérescence de Moscou» renvoyait à l’Internationale Communiste dont le centre se trouvait dans la capitale russe, et au jugement porté sur son évolution. Les luttes menées par la Gauche communiste n’étaient pas encore complètement oubliées parmi les prolétaires en dépit de deux décennies de répression. Il était encore connu que les communistes de gauche, les «bordiguistes» comme on appelait les militants restés fidèles à l’orientation des fondateurs du parti, avaient, dès la première heure, combattu avec intransigeance toutes les révisions, toutes les adaptations théoriques, politiques ou organisationnelles aux positions démocratiques, opportunistes et réformistes. Et on les connaissait en outre comme les seuls qui soutenaient que «la Russie n’est pas socialiste».

La Gauche communiste fut en effet pratiquement le seul courant à comprendre et à affirmer que le socialisme n’était pas en train de se construire en Russie et qu’il n’y avait plus rien à défendre de cet Etat, dès lors que la contre-révolution stalinienne avait vaincu et écrasé toute opposition de classe - ce que le trotskysme, en dépit du combat courageux de l’indomptable Trotsky, ne fut jamais capable de comprendre. Tout ce que la propagande stalinienne faisait passer pour du «marxisme-léninisme» n’était que le travestissement complet du marxisme aux seuls fins de soutenir les intérêts nationaux et internationaux du nouveau capitalisme russe et plus généralement de s’opposer au retour du prolétariat à ses positions de classe.

Après que la Gauche communiste ait mené une lutte difficile contre le courant, livrant une dernière bataille politique dans l’Internationale et dans le parti italien au cours de la fatidique année 1926 contre les tenants du «socialisme dans un seul pays», la rupture fut alors définitivement consommée avec la mise hors-la-loi de toute opposition au cours stalinien.

Les militants de la Gauche que la répression fasciste avait contraint à se réfugier à l’étranger purent se réorganiser en une «Fraction à l’étranger» (officiellement dénommée «Fraction du Parti communiste italien») qui s’efforça de rester fidèle au programme de 1921 et aux thèses de présentées contre Gramsci en 1926 (IIIe congrès du PCI, tenu à l’étranger, à Lyon, à cause du fascisme). En 1943, lors du bref intermède du gouvernement Badoglio qui avait renversé Mussolini et ouvert les portes des prisons, bon nombre de ces militants eurent la possibilité de rentrer en Italie. Avec les militants retrouvés sur place, ils participèrent à la fondation du Partito Comunista Internazionalista dans la partie nord du pays (le Front coupant l’Italie en deux). Cette première tentative encore imparfaite de réorganisation en parti du courant de la Gauche communiste italienne, le seul courant directement lié au mouvement communiste international qui n’ait pas capitulé d’une façon ou une autre durant la tourmente contre-révolutionnaire, trouva sa concrétisation plus définitive après la guerre, lorsque en 1952 la scission d’avec la tendance activiste, permit d’obtenir des bases homogènes pour mener à bien l’oeuvre fondamentale de restauration du marxisme.

 

*   *   *

 

Le stalinisme était alors et sera encore pendant de longues années, l’ennemi principal que le mouvement révolutionnaire prolétarien trouvait sur son chemin, en raison de son double rôle: comme principale force «opportuniste» (c’est-à-dire, dans le vocabulaire marxiste, passée au service de la bourgeoisie) provenant de la dégénérescence des partis communistes et comme force directement bourgeoise, d’Etat, s’appuyant sur le développement capitaliste accéléré de la Russie.

Se distinguer du stalinisme, c’est-à-dire du travestissement national-communiste du marxisme et de sa praxis interclassiste, et lutter contre lui, était non seulement indispensable pour toute organisation se voulant être marxiste, mais tout simplement vital: on ne peut ruser avec la contre-révolution, comme le démontre a contrario le triste sort du trotskysme qui avait pourtant lui aussi une origine communiste véritable.

Parmi les divers efforts de réorganisation politique dans l’immédiat après-guerre, il faut relever l’ «Appel pour la réorganisation internationale du mouvement révolutionnaire marxiste» écrit en français en 1949 (2). C’était un projet de manifeste programmatique diffusé internationalement qui s’adressait à toutes les forces se réclamant du marxisme et prêtes à accepter les dures leçons des longues décennies de dégénérescence du mouvement communiste mondial d’abord, de précipitation dans la contre révolution stalinienne ensuite». L’antistalinisme que divers courants partageaient, parfois y compris sous l’influence de forces opportunistes liées aux bourgeoisies occidentales, n’était en effet pas suffisant pour la Gauche communiste. Il fallait tirer jusqu’au bout toutes les leçons de la contre-révolution et réassimiler les bases théoriques et programmatiques correctes du marxisme non falsifié.

C’est pourquoi, après avoir rappelé la crise formidable dans lequel se trouvait le mouvement prolétarien international, l’Appel définissait quelques points fondamentaux: revendication des armes de la révolution que sont la violence, la dictature, la terreur; rupture totale avec les fronts de la Résistance et de la Libération; négation historique de la défense nationale, du pacifisme et du fédéralisme entre les Etats; condamnation des programmes sociaux communs et des fronts politiques avec les classes non salariées; reconnaissance du caractère capitaliste de la structure sociale en Russie; refus de tout appui au militarisme impérial russe et défaitisme contre le militarisme américain.

Nous sommes alors, 5 ans après la fin de la boucherie mondiale, en pleine puissance du stalinisme et de l’antifascisme de la Résistance, à un moment où tous les partis faussement appelés «communistes» liés à Moscou et subventionnés par lui, préconisaient, chacun, leur propre «voie nationale au socialisme» qui leur permettait de s’adapter plus commodément aux intérêts de leur bourgeoisie nationale et surtout de combattre toute velléité d’internationalisme prolétarien.

Les «leçons de la contre-révolution» ne purent être tirées que par la Gauche communiste; ni le trotskysme - sans aucun doute antistalinien, mais partisan tout de même de la défense de l’URSS et du pseudo «camp socialiste», donc conservant malgré tout un lien avec la contre-révolution - ni les mille variétés de groupes spontanéistes et immédiatistes, n’étaient capables de fournir une contribution sérieuse à ce travail. De la gauche classique à l’extrême gauche antistalinienne et prétendument révolutionnaire, tous, d’une façon ou d’une autre, étaient unis en fait par leur attachement aux orientations de l’antifascisme démocratique et des blocs de la Résistance; même quand ils utilisaient un vocabulaire d’apparence marxiste, ils adhéraient tous à l’idéologie démocratique, ils faisaient tous de la démocratie leur objectif: certains la voulaient «directe» et non parlementaire, d’autres «prolétarienne» et non bourgeoise, d’autres encore «progressiste» et non conservatrice, «véritable», «nouvelle», «économique», «nationale», etc., mais la démocratie était pour tous le but commun.

 

La démocratie : base de principe et de praxis de l’opportunisme

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 La lutte sans trêve contre l’idéologie et la pratique démocratique, contre l’électoralisme et le parlementarisme, a toujours été une caractéristique qui a distingué la Gauche communiste des divers courants et partis dits d’«extrême gauche».

Dans l’Internationale communiste des premières années, la Gauche s’opposa ainsi au «parlementarisme révolutionnaire». C’était une divergence qui portait sur la tactique, sur les moyens à utiliser, car l’objectif était partagé par tous les communistes: il fallait lutter contre les illusions des larges masses prolétariennes envers le parlementarisme, démasquer comme une tromperie tout le système électoral démocratique, détruire les parlements en même temps que le régime bourgeois.

Contrairement à ce qu’elle prétend, la démocratie n’est pas un système qui permettrait à la majorité de la population (qui est composée de classes non exploiteuses) de faire prévaloir ses intérêts sur ceux de la minorité exploiteuse; elle est au contraire le système idéal, en temps normal, de domination politique de cette minorité, de cette classe qui, parce qu’elle s’accapare toute la richesse sociale, domine la société, produit l’idéologie dominante et façonne la dite «opinion publique» grâce aux mille organisations et institutions qu’elle a créées, façonnées ou achetées, de l’Eglise à l’Ecole, des médias les plus divers aux partis et associations les plus variées.

Comme le disait Lénine dans «L’Etat et la révolution» après avoir rappelé après Engels que le suffrage universel est un instrument de domination de la bourgeoisie, la fonction des élections est faire décider périodiquement par les électeurs qui foulera aux pieds la masse de la population jusqu’aux élections suivantes. Et tant que les prolétaires continueront à croire à l’illusion que le bulletin de papier qu’ils déposent rituellement dans l’urne est le moyen, facile et indolore, de changer les choses, ils se détourneront de la seule voie réelle non seulement pour s’émanciper définitivement du capitalisme, mais même pour se défendre efficacement contre lui: l’organisation et la lutte, non plus électorale et démocratique, mais ouverte et de classe.

Pour combattre cette illusion, la tactique préconisée par Lénine et les dirigeants de l’Internationale était la participation aux élections afin de «détruire les parlements de l’intérieur», de les utiliser comme une «tribune» pour dénoncer aux yeux des masses tout ce qui s’y tramait contre elles et faire éclater toute la corruption parlementaire, étant bien entendu (c’était la condition de l’utilisation de cette tactique) que l’essentiel de l’activité des partis communistes devait se conduire hors des parlements et indépendamment des limites de la légalité bourgeoise.

La Gauche communiste d’Italie proposait, elle, la non participation aux élections, l’abstentionnisme révolutionnaire. Elle considérait que les illusions démocratiques étaient une arme de la bourgeoisie enracinée et perfectionnée depuis des décennies et donc beaucoup plus dangereuse dans les pays capitalistes développés que ce qu’elles avaient pu l’être dans un pays semi-féodal comme la Russie: preuve en était que la participation électorale et le parlementarisme avaient été le canal principal de la dégénérescence réformiste des vieux partis ouvriers. La tactique en Occident devait, selon la Gauche, être par conséquent beaucoup plus stricte qu’en Russie. La lutte contre l’intoxication démocratique, contre les illusions électorales parmi la classe ouvrière ne pouvait être que gênée, et non facilitée, par la participation aux élections et l’activité parlementaire.

L’abstentionnisme préconisé par la Gauche n’avait rien de l’abstentionnisme apolitique de l’anarchisme ou du pêcheur à la ligne. Il impliquait une lutte active, non seulement idéologique mais pratique contre les illusions électorales et pour la préparation révolutionnaire en démontrant que les méthodes et les moyens de la révolution (prise violente du pouvoir, destruction de l’Etat bourgeois, instauration de la dictature du prolétariat) en opposition complète aux méthodes et aux moyens de la démocratie bourgeoise, se basaient sur l’organisation et l’action indépendante de classe des prolétaires (3).

L’histoire récente elle-même du Parti Socialiste Italien (alors pourtant section de l’Internationale communiste) avait montré que la voie électorale avait causé en 1919 la dissipation inoffensive de la forte agitation sociale et qu’elle représentait encore une diversion face à l’offensive bourgeoise qui menaçait et à laquelle il fallait répondre sur le terrain de la lutte ouverte y compris violente (comme le fit ensuite le Parti Communiste d’Italie).

L’avertissement lancé par Bordiga au nom de la Gauche communiste contre toute utilisation du parlementarisme, n’avait rien à voir avec le purisme révolutionnaire auquel on voulut le réduire; il était dicté par les besoins objectifs réels de la lutte ouvrière contre le capitalisme, y compris le besoin, pour les jeunes partis communistes en formation dans l’ambiance démocratique des pays capitalistes développés, de rompre définitivement avec les vieilles et tenaces traditions électoralistes. Si cet avertissement ne fut pas entendu, il était cependant plus que fondé: la tactique du parlementarisme révolutionnaire ne favorisa en rien la lutte révolutionnaire et ne permit en aucune façon de battre en brèche l’électoralisme. Au contraire elle compliqua cette lutte en dégénérant rapidement en parlementarisme tout court; on vit en peu de temps les dirigeants de l’Internationale eux-même spéculer sur la formation de «gouvernements ouvriers» sur la base de combinaisons parlementaires, comme pouvant représenter une étape vers la révolution!

L’application de cette tactique funeste en Allemagne provoqua en 1923 l’échec sans gloire de la tentative révolutionnaire. La conséquence de ce désastre fut, non le retour à des principes tactiques fermes et stricts, mais au contraire une tactique toujours plus oscillante et toujours plus déliée de ces principes, qui aggrava la dégénérescence politique du mouvement jusqu’à permettre la victoire en son sein d’un nouvel opportunisme. Le parlementarisme et l’électoralisme se révélaient ainsi historiquement pour la deuxième fois être l’une des portes d’entrée privilégiées des influences conservatrices, antirévolutionnaires, pro-bourgeoises dans le mouvement révolutionnaire prolétarien.

Battu par Lénine et les bolcheviks en Russie, l’opportunisme, c’est-à-dire les forces qui au sein et à la périphérie de la classe ouvrière se font les agents de la bourgeoisie, avaient dans les pays capitalistes développés une présence et une assise beaucoup plus étendues, une puissance beaucoup plus grande qui étaient le reflet de la puissance de leur maître capitaliste. Et ils s’appuyaient sur l’idéologie et la praxis de la démocratie que la classe bourgeoise de ces pays riches alimentait en payant aussi longtemps que possible ses inévitables frais de fonctionnement.

Selon les chefs opportunistes, les Turati, les Kautsky, les Blum, la démocratie pouvait et devait être utilisée pour aller graduellement au socialisme, petit à petit, réforme après réforme, sans affrontement violent, sans révolution; l’Etat pouvait et devait être conquis morceau après morceau, municipalité après municipalité sans qu’il soit besoin de le renverser et de le détruire. Et puisque la démocratie et l’Etat pouvaient être utilisés par le prolétariat, ils devaient être défendus par lui en commun avec toutes les classes de la nation contre leurs adversaires intérieurs - les fascistes, vus comme expression d’une fraction réactionnaire minoritaire de la bourgeoisie, mais aussi les révolutionnaires, assimilés à des couches anarchistes du lumpenproletariat - ou extérieurs.

L’opportunisme social-démocrate traditionnel préparait ainsi la voie à l’opportunisme stalinien, plus féroce et totalitaire en raison des circonstances historiques diverses.

 

Le stalinisme, contre-révolution bourgeoise

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L’absence de victoire de la révolution dans l’occident capitaliste plaça les communistes russes arrivés au pouvoir dans un pays majoritairement paysan, économiquement et socialement arriéré, dans la situation extraordinairement périlleuse d’y développer le capitalisme - sans développement préalable du capitalisme, il était matériellement impossible de songer à aller vers le socialisme - en tentant de le contrôler sous la forme du capitalisme d’Etat. D’autre part, l’immaturité politique du mouvement révolutionnaire dans les pays capitalistes développés, qui se traduisait par la persistance d’influences social-démocrates dans les jeunes partis communistes, tous, à l’exception du parti italien, nés sur la base de compromis implicites avec des fractions importantes des vieux partis socialistes, faisait que tout le poids de la direction de l’Internationale reposait sur ces mêmes communistes russes.

Littéralement pris à la gorge par les difficultés internes (de la guerre civile entretenue par l’impérialisme aux difficultés inouïes de la reconstruction économique), ces derniers ne pouvaient pas ne pas chercher anxieusement les moyens d’accélérer le rythme de développement de la révolution internationale; mais tout en s’efforçant d’éduquer de façon révolutionnaire les partis communistes et de corriger leurs erreurs continuelles, ils finirent par se faire influencer par eux. C’est tout du moins le cas en ce qui concerne l’Allemagne, le pays-clé de la révolution communiste internationale: tous les tournants à droite de l’Internationale naquirent d’abord dans le grand parti communiste unifié allemand (où les masses d’adhérents venant du parti socialiste indépendant noyaient la petite minorité à tendance marxiste qui s’était regroupée au cours de la guerre) avec l’espoir, toujours déçu, de forcer les situation par des manoeuvres «élastiques» et «audacieuses»... de rapprochement avec les réformistes. Ce n’est pas un hasard si c’est du parti allemand, par la bouche de son principal dirigeant qui retournera un peu plus tard dans le giron réformiste, que vinrent les premières critiques contre la formation jugée «trop à gauche» du parti italien, alors que l’Internationale avait d’abord jugé comme exemplaire, avant que, après la victoire du stalinisme, un Gramsci la définisse comme «la plus grande victoire de la réaction».

Les fautes commises par l’Internationale sur les plans tactique et organisationnel surtout dans la période qui va de 1922 à 1926 ouvrirent inévitablement des failles désastreuses sur les plans politique, programmatique et théorique jusqu’à la théorisation du socialisme dans un seul pays, véritable abjuration de la théorie marxiste.

La lutte politique menée dans les années vingt par les courants de gauche dans les divers partis, y compris le parti russe, contre les déviations croissantes du programme révolutionnaire, se termina par un échec. Les courants de droite qui avaient été renforcés par la défaite du mouvement prolétarien en Italie (victoire du fascisme) et surtout en Allemagne (échec de la révolution en 1923), étouffèrent en définitive les révolutionnaires, non à cause de leur supériorité politique mais parce qu’ils étaient devenus en réalité l’expression du capitalisme en plein développement en Russie; loin d’avoir pu être contrôlé par le pouvoir prolétarien et le parti, c’est le capitalisme national russe qui s’emparait du parti et de l’Etat - et par conséquent de l’Internationale-, en chassait les révolutionnaires et se dotait d’une théorie à son usage, exaltant son développement national. La «dégénérescence de Moscou» frappait donc tous les pays: en Chine en 1927 l’Internationale mena la révolution à sa ruine et livra les prolétaires aux tueurs du Kuomintang, comme en Grande-Bretagne en 1926 elle conduisit la grève générale à la défaite.

La contre-révolution dite stalinienne en marche eut d’abord pour conséquence de faire perdre au mouvement révolutionnaire prolétarien l’orientation marxiste correct - ce qui le conduisait inévitablement à la défaite - puis d’orienter ouvertement la classe ouvrière dans tous les pays vers la défense de la patrie, c’est-à-dire de l’ordre bourgeois national. Reprenant et accentuant le rôle antirévolutionnaire de la vieille social-démocratie dont le prolétariat, accomplissant un grand pas en avant dans sa lutte de classe, s’était partiellement libéré après la guerre, le stalinisme effaçait ce pas en avant et faisait reculer de plusieurs décennies la lutte prolétarienne.

 

Fascisme  et antifascisme démocratique, deux  faces de la même médaille bourgeoise

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La mystification accomplie par la contre-révolution stalinienne, qui continuait à utiliser un vocabulaire tiré du marxisme et à se présenter comme révolutionnaire aux prolétaires, fut facilité par la victoire du fascisme, c’est-à-dire de cette autre forme de la contre-révolution.

Le fascisme est la dictature ouverte du capital à laquelle recourt la classe bourgeoise lorsque la démocratie commence à perdre ses effets paralysants de la démocratie. Mais pour mener à bien sa tâche d’écrasement du prolétariat, cette contre-révolution ouverte doit trouver face à elle un prolétariat politiquement désorienté, désorganisé, déjà au moins à moitié vaincu. Et c’est la démocratie et les partis dits ouvriers qui ont le rôle de désarmer, de paralyser le prolétariat, de lui faire déserter ses positions de classe ou de l’empêcher de les trouver, de faire donc le travail préparatoire indispensable pour la victoire contre-révolutionnaire.

En Italie c’est le Parti socialiste, majoritaire dans la classe ouvrière, qui joua ce rôle en signant sous l’égide de l’Etat un «pacte de pacification» avec les fascistes et en faisant échouer la grève générale préparée contre l’offensive bourgeoise. En Allemagne sociaux-démocrates et staliniens se partagèrent la tâche de sabotage de la force prolétarienne, les uns en orientant les ouvriers vers la défense de la démocratie et le soutien aux différents gouvernements bourgeois, les autres en refusant de préparer la lutte, convaincus qu’il fallait laisser les nazis, moins dangereux que les sociaux-démocrates, s’épuiser au pouvoir...

L’antifascisme démocratique, c’est-à-dire la lutte contre le fascisme menée sur la base de la défense de la démocratie fut, selon notre courant, le pire produit du fascisme (4). L’antifascisme démocratique en effet présentait (et présente) la démocratie et le fascisme comme deux systèmes politiques complètement opposés, mettant de côté la nature de classe identique, bourgeoise, de ces deux systèmes de gouvernement. Donc si la défense ou le rétablissement de la démocratie, et non plus le renversement du capitalisme, devient l’objectif de lutte même temporaire du prolétariat, cela signifie que cette lutte peut et doit être menée en alliance avec d’autres classes y compris avec la bourgeoisie! Et pour que cette alliance interclassiste puisse se concrétiser, pour convaincre bourgeois et petits-bourgeois démocrates qu’ils ne constituent aucun danger pour eux, il faut que les prolétaires abandonnent leurs revendications de classe, qu’ils sacrifient leurs intérêts propres.

 L’histoire a fait la démonstration que l’antifascisme démocratique n’a jamais arrêté le fascisme, mais qu’au contraire en affaiblissant le prolétariat - dont la force ne réside que dans son organisation et sa lutte de classe - en le réduisant pratiquement à l’impuissance, il l’a toujours livré aux coups de la contre-révolution fasciste dont il est la cible réelle. Quant aux bourgeois démocrates, l’histoire a montré aussi qu’ils se transforment en un clin d’oeil en fascistes, lorsque la défense de leurs intérêts le leur commande. Démocratie et fascisme ne sont que deux formes politiques interchangeables auxquelles la bourgeoisie a recours suivant les périodes pour les besoins du maintien de sa domination de classe.

C’est en Italie, que l’antifascisme démocratique fit sa première apparition, inauguré par la direction gramsciste que l’Internationale avait nommé à la tête du parti en remplacement de l’ancienne direction de gauche emprisonnée par les fascistes avec la tâche de faire rentrer dans le rang sa section italienne rétive. Il poursuivit ensuite ses ravages en Allemagne et en Espagne avant de déboucher logiquement sur le ralliement complet à la défense de l’ordre bourgeois et au soutien à la guerre impérialiste, en total reniement au défaitisme révolutionnaire de Lénine, y compris sous la forme des alliances de la Résistance. Il est devenu aujourd’hui le credo indiscuté de tout l’éventail politique, jusque et y compris l’extrême-gauche d’origine antistalinienne ou libertaire, qui est incapable de comprendre même les leçons les plus évidentes de l’histoire (y compris récente comme au Chili d’Allende) parce qu’étant en réalité une des expressions politiques de la petite-bourgeoisie, elle est complètement étrangère au marxisme.

La lutte contre l’idéologie et les orientations démocratiques, contre toutes les concessions sur quelque plan que ce soit à la démocratie, n’était donc pas le moins du monde une espèce de tare idéologique de la Gauche communiste, une attitude puriste de doctrinaires coupés de la réalité. C’était au contraire (et c’est toujours) une exigence pratique de la lutte ouvrière, un besoin vital pour la défense du prolétariat contre l’attaque bourgeoise en même temps que la base indispensable pour le renforcement et l’homogénéité du parti qui doit le guider, puisqu’elle n’est que l’autre face de la lutte pour son organisation et son indépendance de classe.

La démocratie, idéologie et programme bourgeois qui ont toujours été le moyen d’intoxication le plus efficace des prolétaires, a historiquement constitué un progrès historique contre le féodalisme, société fondée ouvertement sur l’inégalité entre les hommes, qui était devenue une entrave au progrès des forces productives. Les révolutions bourgeoises ont vu la participation à la lutte de toutes les classes opprimées, elles ont ouvert à la lutte politique, à l’instruction, à la connaissance même élémentaire paysans, artisans, prolétaires. Le développement du capitalisme exigeait la liquidation du féodalisme, la «libération» des individus de tous les liens féodaux, y compris des liens avec leurs outils, avec la terre pour en faire des prolétaires sans attaches mais sans ressources, «libres» de vendre leur seul bien, leur force de travail, ou de mourir de faim. Supprimant les corporations et les ordres féodaux, la démocratie bourgeoise établissait l’égalité entre tous - l’égalité en droit, en même temps que se développait l’inégalité en pratique et que les hommes restaient divisés en possédants et non possédants, en classes sociales au moins aussi distinctes et opposées que les anciens ordres. Et d’ailleurs les réformes et les droits en faveur des classes inférieures qui sont aujourd’hui vantés comme le trésor de la démocratie ont été péniblement arrachés à la bourgeoisie qui initialement ne concevait la démocratie que pour elle-même, interdisait les syndicats, refusait le doit de vote aux femmes et aux prolétaires, etc.: il lui a fallu du temps pour se convaincre que l’extension de ces droits démocratiques à tous les individus pouvait être réalisé sans danger pour elle et que cela lui était même en définitive bénéfique.

La période historique du développement du capitalisme que les marxistes, après Lénine, baptisent du nom d’impérialisme est caractérisée par la concentration monopolistique de l’économie, par la naissance des trusts capitalistes, par la prédominance du capital financier sur le capital industriel et commercial, par la planification économique.

«L’économie bourgeoise se transforme et perd les caractères du libéralisme classique, dans lequel chaque patron d’entreprise était autonome dans ses décisions économiques et d’échange - lit-on dans un de nos textes de base, publié en 1946: «Eléments d’orientation marxiste» (5). Une discipline de plus en plus stricte s’impose à la production et à la distribution; les indices économiques ne résultent plus du libre jeu de la concurrence, mais de l’influence d’associations de capitalistes d’abord, d’organes de concentration bancaire et financière ensuite, et enfin directement de l’Etat. L’Etat politique qui d’ans l’acception marxiste était le comité d’intérêts de la classe bourgeoise et qui, tant comme gouvernement que comme police, protégeait ceux-ci, s’affirme de plus en plus comme organe de contrôle et même de gestion de l’économie. Cette concentration des attributions économiques dans les mains de l’Etat ne peut être interprétée comme un acheminement de l’économie privée vers l’économie collective, à moins d’ignorer que l’Etat contemporain exprime uniquement les intérêts d’une minorité et que toute nationalisation réalisée dans le cadre des formes mercantiles d’échange conduit à une concentration qui renforce le caractère capitaliste de l’économie».

A cette phase de l’évolution économique, correspond également une phase de l’évolution du système politique bourgeois, continue le texte:

«Le développement politique des partis de la classe bourgeoise dans cette phase contemporaine (comme Lénine l’a clairement montré dans sa critique de l’impérialisme moderne) conduit à des formes plus étroites d’oppression; l’avènement des régimes totalitaires et fascistes en fut la manifestation. Ces régimes constituent le type politique le plus moderne de la société bourgeoise et l’évolution actuelle, qui deviendra toujours plus évidente, les voit se répandre dans le monde. Un aspect parallèle de cette concentration politique réside dans la prédominance absolue de quelques grands Etats aux dépens de l’autonomie des Etats moyens et mineurs».

Le réformisme et tous les partisans de la bourgeoisie présentent le fascisme comme un retour en arrière, comme l’action de forces obscures rétrogrades. Pour la Gauche communiste le fascisme est la conséquence de l’évolution impérialiste du capitalisme et l’expression donc de ses tendances les plus modernes. La preuve en est qu’après la défaite militaires des régimes fascistes lors de la guerre mondiale, les régimes démocratiques qui leur ont succédés, tout en revenant à des formes plus «douces» de gouvernement désormais possibles qui plaçaient la collaboration des classes sur une base moins forcée, moins conflictuelle, mais donc plus sûres, ont hérité du fascisme ses traits essentiels de concentration économique et de contrôle étatique de toute la vie sociale: c’est en ce sens que notre courant a écrit que «si les fascistes ont perdu la guerre, le fascisme, lui, l’a gagné».

Chanter aujourd’hui les louanges de la démocratie ou s’alarmer des menaces que feraient peser sur elle tel ou tel politicien, tel ou tel ministre, signifie au mieux être aveugle devant le «blindage» croissant depuis des décennies des démocraties, être victime d’un crétinisme électoral qui profite surtout à une poignée de capitalistes et de trusts géants; au pire être complice des méfaits en tout genre, des pillages et des massacres que les impérialismes démocratiques ont commis dans le monde entier au cours de ce plus que demi-siècle, outre l’exploitation incessante de leurs propres prolétaires autochtones.

 

Le parti  et la classe

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Le parti de classe est l’organe révolutionnaire par excellence; il représente dans le présent l’avenir du mouvement révolutionnaire prolétarien, il est l’incarnation de la conscience de classe du prolétariat: lui seul possède la théorie révolutionnaire, le programme communiste, c’est-à-dire la perspective de la lutte prolétarienne poussée jusqu’à son objectif final qui est la société communiste. Dirigeant de la lutte de classe internationale du prolétariat, il est capable de prévoir à l’avance dans les grandes lignes les étapes de cette lutte, depuis le terrain proprement défensif et économique jusqu’au terrain politique et révolutionnaire. Le point 4 du programme du Parti Communiste International, publié sur chaque n° de cette revue, indique ainsi:

«L’organe indispensable de la lutte révolutionnaire du prolétariat est le parti de classe. Regroupant en son sein la fraction la plus avancée et la plus résolue du prolétariat, le Parti Communiste unifie les efforts des masses laborieuses en les dirigeant, de la lutte quotidienne pour des intérêts partiels et des résultats contingents, vers la lutte générale pour l’émancipation révolutionnaire du prolétariat. Le parti a pour tâche de diffuser la théorie révolutionnaire dans les masses, d’organiser les moyens d’action, de diriger la classe laborieuse dans le développement de la lutte en assurant la continuité historique et l’unité internationale du mouvement».

Le parti de classe se distingue de toute autre organisation prolétarienne en ce que son action découle de son but final, le communisme. Alors que les autres organisations classistes qui ont comme objectif la défense immédiate des intérêts prolétariens, sont en principe ouvertes à tous les prolétaires, quelles que soient leurs positions politiques, religieuses ou autres, qui sont prêts à lutter pour leurs intérêts, seuls peuvent adhérer au parti ceux qui partagent son programme politique. Cela signifie que le parti de classe ne peut regrouper en son sein qu’une minorité de la classe, les éléments d’avant-garde qui se sont hissés au niveau de la compréhension des intérêts plus seulement immédiats et partiels, mais généraux et historiques, du prolétariat - ainsi que les transfuges des autres classes qui ont adopté son programme.

Le parti de classe, organe spécifiquement politique, n’est pas une association de type ouvriériste ni un constructeurs de syndicats ou d’associations ouvrières immédiates. Mais, sachant que des organisations de ce type sont indispensables à la lutte du prolétariat pour se défendre contre les capitalistes, il défend leur existence, coopère à leur formation et en tout cas travaille à leur intérieur pour les arracher à l’influence toujours menaçante de l’opportunisme et les orienter dans un sens de classe - sans s’interdire même de travailler dans les organisations prolétariennes dirigées par ce dernier, quand il est réellement possible d’y mener un travail classiste. Traitant du rapport entre parti et action économique, une réunion du parti en 1951 affirmait:

«(...) Au-delà du problème contingent pour le parti communiste révolutionnaire de travailler dans tel ou tel pays dans des syndicats donnés ou de rester à l’écart, les éléments de la question résumés jusqu’ici conduisent à conclure que dans toutes les perspectives de mouvement révolutionnaire, les facteurs fondamentaux suivants ne peuvent pas ne pas être présents: 1) un ample et nombreux prolétariat de purs salariés; 2) un grand mouvement d’associations à contenu économique qui comprend une partie importante du prolétariat; 3) un fort parti de classe, révolutionnaire, dans lequel milite une minorité des travailleurs, mais qui, grâce au développement de la lutte, a pu opposer solidement et à grande échelle son influence dans le mouvement syndical à celui de la classe et du pouvoir bourgeois.

Les facteurs qui ont conduit à établir la nécessité de ces trois conditions ont été donnés: par la conception correcte de la théorie du matérialisme historique qui relie le besoin économique élémentaire de l’individu à la dynamique des grandes révolutions sociales; par la juste perspective de la révolution prolétarienne par rapport aux problèmes de l’économie, de la politique et de l’Etat; par les enseignements de l’histoire de tous les mouvements associatifs de la classe ouvrière aussi bien dans leurs mouvements ascendants et leurs victoires que dans leurs défaites et leurs dégénérescences. La perspective décrite ici en grandes lignes n’exclue pas que l’on puisse rencontrer les épisodes les plus variés de modifications, dissolutions, reconstitutions d’association de type syndical, de toutes ces associations qui se présentent dans les divers pays, soit liées aux organisations traditionnelles qui prétendaient se fonder sur la méthode de la lutte de classe, soit plus ou moins liées aux méthodes et orientations sociales les plus diverses, y compris conservatrices» (6).

Les tâches du parti de classe ne peuvent être déléguées aux associations économiques ouvrières, ne serait-ce que parce que ces organisations sont limitées à l’existence du mode de production capitaliste, à la défense de la classe pour le capital; mais ces organisations peuvent et doivent être le point d’appui de l’action du parti, la courroie de transmission de ses orientations révolutionnaires au sein de la classe.

 

Classe : mouvement et combat

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Le prolétariat comprend toute la classe sociale des sans-réserve, tous les individus qui pour vivre n’ont d’autre possibilité que de vendre leur force de travail à la classe de ceux qui possèdent les moyens de production et par conséquent peuvent utiliser cette force de travail pour produire du profit. Terme de classification sociologique, le met classe acquiert dans le marxisme un contenu bien différent:

«Le marxisme est le premier à l’avoir introduit comme entité historico-sociale. Ce terme est d’origine latine, mais il est à noter que pour les Romains, classis signifiait la flotte, l’escadre de guerre: le concept est donc celui d’unités agissant ensemble, allant dans la même direction et affrontant le même ennemi. L’essence du concept est donc le mouvement, le combat, non la classification (selon une acception toute... bureaucratique) qui a pris par la suite un sens statique» écrit Amadeo Bordiga (7). Ce qui intéresse le marxisme c’est non la classe au sens sociologique du terme, la simple somme d’individus ayant la même position sociale, la classe pour le capital, comme dit Marx, mais la classe qui a pris conscience d’elle-même, qui est entrée en lutte, qui agit en tant que force collective opposée aux classes ennemies, la classe pour soi. Pour le marxisme, ce processus de constitution du prolétariat en classe, du passage de classe au sens sociologique à classe pour soi, qui sort le prolétariat de l’impuissance («le prolétariat est révolutionnaire ou il n’est rien», Marx) et le transforme en protagoniste luttant pour la renversement de l’ordre capitaliste, ce processus fondamental est lié à la formation du parti de classe: constitution du prolétariat en classe et donc en parti, soulignait Le Manifeste dès 1848.

En ce sens on ne peut parler de lutte de classe au sens marxiste du terme, que quand existe le parti de classe, que lorsqu’il dirige effectivement la lutte d’une fraction au moins du prolétariat; le parti de classe est l’organe par lequel se manifeste la classe, avec lequel elle se dirige, par lequel elle exerce sa dictature, une fois l’Etat bourgeois renversé.

 

Préciser toujours mieux ce qui nous caractérise

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Au fil des années, alors qu’apparaissaient de nouvelles générations politiques, le vieux «ce qui nous distingue» risquait de devenir de plus en plus hermétique et le besoin grandit d’en rendre plus explicites les formulations, non pour en changer la substance, mais tout simplement afin de les rendre plus compréhensibles. Une nouvelle rédaction fut donc introduite en 1976, et elle a été utilisée jusqu’ici.

Nous n’avons rien à reprocher à la nouvelle formulation. Mais dans la période qui a suivi, le parti a connu de nombreuses discussions et des crises sur des questions de grande importance, jusqu’à la crise dévastatrice du début des années 80 qui fit voler en éclats l’ancienne organisation.

Au cours de ces années les questions qui faisaient débat portaient tant sur la tactique que sur l’organisation, dans une période marquée par la fermeture du cycle des révolutions bourgeoises, par l’attaque des conquêtes syndicales et sociales, par l’apparition et l’évolution de groupes politiques d’extrême gauche et extraparlementaires, la naissance de groupes de lutte armée (type Brigades Rouges), la répression légale (ce que nous avons appelé le blindage de la démocratie) ou extralégale (attentats néofascistes), alors que continuaient à régner l’idéologie et la praxis de la démocratie. La discussion sur les revendications transitoires se mêlait à la question des mobilisations antifascistes, l’analyse des groupes extraparlementaires touchait la question de la perte d’influence des organisations syndicales, la question du terrorisme s’entrecroisait avec la question de l’autodéfense prolétarienne et, sur le plan organisationnel, à la nécessité de se protéger d’éventuelles répressions policières.

Il est toujours nécessaire de faire un bilan des crises du parti, quelles que soient leur nature et leur origine, comme la Gauche l’a montré lors de sa lutte au sein de l’Internationale communiste et par la suite. C’était indispensable pour reconstituer une organisation sur des bases solides après la guerre, cela l’était également après la crise des années quatre-vingt.

Mais sur cette nécessité de tirer le bilan des crises du parti, nous nous sommes heurtés, non seulement aux liquidateurs proprement dits qui avaient évidemment une orientation différente puisqu’ils remettaient ouvertement en cause nos orientations générales, mais aussi à un groupe de camarades prétendant défendre la continuité au moyen d’expédients formels et personnalistes, jusqu’à demander à la justice bourgeoise de défendre leur «titre de propriété» du journal (Il Programma Comunista)! Liquidateurs eux aussi du parti, ils théorisèrent deux faits d’une grande gravité pour qui se prétend être un continuateur de la Gauche communiste:

1) Inutilité de faire un bilan de la crise du parti, due selon eux à la seule intrusion d’une «clique» étrangère: il suffit d’en être débarrassés et de «reprendre le chemin».

2) Reconstitution de l’organisation dans la seule Italie en abandonnant à leur sort les militants des autres pays, en attendant d’être assez fort pour reprendre des contacts internationaux.

La crise était donc réduite à une banale question de personnes, non politique; et l’internationalisme revendiqué en paroles était renié dans les faits au profit de la construction du parti dans un seul pays...

Le parti au fond ne se trouve jamais face à des questions «nouvelles», «inconnues», sauf peut-être dans des situations historiques de grands bouleversements sociaux et politiques. La situation sociale et politique peut changer, les rapports de force entre les classes peuvent se modifier, les points centraux du programme communiste, eux, ne changent pas: c’est bien pourquoi le programme ne doit pas être continuellement modifié, discuté et adapté à l’actualité du jour.

Après la crise des années 80 qui avait vu des militants remettre complètement en cause ce programme, s’attaquer de fait non à des points marginaux et secondaires, mais des points centraux de celui-ci, il était à l’évidence nécessaire et urgent de faire un travail de bilan, en affrontant en particulier les problèmes tactiques et organisationnels qui avaient servi de détonateur à la crise. Les crises du parti sont toujours liées à son activité, c’est-à-dire à sa tactique et à son organisation.

Les deux décennies qui se sont écoulées depuis lors n’ont pas diminué l’importance et la valeur de ce bilan. La situation du prolétariat aujourd’hui, en particulier dans les pays capitalistes les plus développés, reste encore une situation de paralysie de ses grandes masses, encore sous l’emprise du réformisme et du collaborationnisme interclassiste.

Cette situation ne nous donne pas la possibilité de démontrer en pratique aux prolétaires que nous sommes sur la voie juste, de démontrer sur la base de faits importants que nous avons mené et que nous menons une lutte politique correcte contre les divers reniements ou les diverses capitulations des groupes qui se réclament d’une façon ou d’une autre de la Gauche communiste. Les faits sur lesquels nous pouvons nous appuyer sont si rares ou de portée si limitée en l’absence de reprise de la lutte de classe, que nous devons par force nous référer aux luttes du passé: mais celles-ci sont ressenties par les masses prolétariennes comme ne les concernant pas. Il peut s’écouler une longue période au cours de laquelle les prolétaires ne perçoivent pas la justesse des analyses, des indications, de l’activité du parti.

Ce n’est évidemment pas une raison pour se réfugier dans une tour d’ivoire, pour abandonner l’activité au contact de la classe ouvrière, car viendra le moment où cette activité se révélera vitale pour le prolétariat. Le travail «gris» et «obscur» que nous menons aujourd’hui, en faisant tous nos efforts pour rester liés au fil du temps marxiste est indispensable pour demain.

L’histoire nous apprend que les situations «objectivement révolutionnaires» peuvent se présenter de manière brusque et accélérée, comme si elles arrivaient à l’improviste, dans la mesure où le prolétariat peut être précipité de façon très rapide dans un affrontement à mort avec la classe dominante.

Mais l’histoire nous apprend aussi que la victoire de la révolution est impossible en l’absence du parti, du parti solidement organisé et politiquement assuré, capable de diriger le mouvement prolétarien révolutionnaire. Ce parti ne s’improvise pas, il doit être préparé de longue main surtout sur le plan du programme et de la théorie, donc dans les périodes contre-révolutionnaires comme aujourd’hui.

Travailler à la formation du parti comme organe dirigeant de la révolution communiste future nécessite la continuité théorique, programmatique et politique avec le mouvement communiste international; mais cette continuité n’est possible que sur la base des leçons tirées des contre-révolutions et de l’histoire des partis ouvriers: pour diriger demain le prolétariat, le parti devra avoir compris ce qui s’est passé hier. L’effort pour arriver à assimiler le marxisme, pour agir conformément à lui dans les diverses situations, ne peut pas donner automatiquement des résultats, il est inévitablement difficile et laborieux, surtout dans les périodes de contre-révolution où les révolutionnaires sont à contre-courant, sans le soutien d’une puissante lutte prolétarienne. Il ne peut pas ne pas prendre l’aspect d’une lutte contre des positions, des attitudes ou des théorisations erronées, contre des déviations ou des dégénérescences; et le résultat de ces luttes elles-même constitue une leçon et un acquis à défendre.

Comment le parti peut-il au mieux se préparer à lutter contre les possibles déviations et dégénérescences, ou résister à celles qui surgissent?

L’erreur banale serait de croire qu’il pourrait exister des garanties de type formel, constitutionnel ou organisationnel. Selon notre mouvement: «les partis communistes doivent réaliser un centralisme organique qui, avec le maximum possible de consultations de la base, assure l’élimination spontanée de tout regroupement tendant à se différencier. On ne peut obtenir cela à coups de prescriptions hiérarchiques formelles et mécaniques, mais, comme le disait Lénine, par une juste politique révolutionnaire.

Ce n’est pas la répression, mais la prévention du fractionnisme qui est un aspect fondamental de l’évolution du parti. Il est absurde, stérile et extrêmement dangereux de prétendre que le parti et l’Internationale sont mystérieusement assurés contre toute rechute dans l’opportunisme ou toute tendance à y retomber. Ces effets pouvant au contraire provenir soit de changements de situation, soit du jeu des traditions social-démocrates résiduelles, on doit admettre, pour résoudre nos problèmes, que toute différenciation d’opinions non réductible à des cas de conscience ou à un défaitisme individuels, peut se développer utilement pour préserver le parti de dangers graves.

Si ces dangers se précisaient, la différenciation prendrait inévitablement mais utilement la forme du fractionnisme. Cela pourrait conduire à des scissions, non pas pour la raison enfantine que les dirigeants auraient manqué d’énergie dans la répression, mais uniquement parce que la maudite hypothèse d’une faillite du parti et de son asservissement à des influences contre-révolutionnaires se serait vérifiée» (8).

Les «garanties» contre les crises internes, contre les erreurs et les déviations, ne peuvent être donc que politiques; elles ne peuvent se trouver que dans le rappel constant du programme et des principes, dans les enseignements que le marxisme a tiré des expériences passées, des succès comme des échecs, et sur une politique juste, fondée sur la plus grande cohérence possible entre le programme, les principes organisationnels et la tactique.

On pourrait résumer ainsi quelles sont les conditions politiques principales d’une telle politique:

1) Le parti doit défendre la plus grande clarté et la plus grande continuité avec la doctrine communiste et il doit repousser toute affirmation de principe en contradiction ne serait-ce que partielle avec celle-ci. Le parti interdit la liberté d’élaboration individuelle de nouveaux schémas d’analyse du monde, il interdit la liberté de critique théorique et programmatique même pour les militants les mieux formés. Sa défense de la théorie n’est pas l’effet d’une foi aveugle envers une vérité révélée, mais la défense des acquis de la science sociale prolétarienne qui synthétise les leçons des grandes luttes de classes du passé.

2) Le parti proclame ouvertement en toute situation son programme, notamment pour ce qui relève de la question du pouvoir, de sa conquête par la force des armes, et de son exercice dictatorial.

3) Le parti applique une stricte rigueur dans son organisation, au sens qu’il rejette tout accroissement de ses rangs par le moyen de compromis avec des groupes divers ou, pire encore, par l’achat d’adhésion de militants par des concessions de quelque nature que ce soit à leurs dirigeants.

4) Le parti lutte pour une claire compréhension historique du sens de la lutte prolétarienne. Il oriente la classe prolétarienne vers la lutte offensive contre l’ordre établi, non pour la défense conservatrice de positions acquises au sein de cet ordre. Il l’appelle à se détourner de la défense de causes qui ne sont pas les siennes, comme la liberté, la patrie, la démocratie et autres mensonges.

5) Les communistes repoussent tous les expédients tactiques qui prétendent accélérer le développement de son influence au sein des larges masses: les compromis politiques, les alliances avec d’autres partis, le front unique politique, les diverses formules équivoques sur la question de l’Etat (gouvernement ouvrier et paysan, gouvernement populaire, démocratie sociale, etc.). Les communistes considèrent que l’usage de ces expédients et de ces manoeuvres tactiques ont été une des principales causes de l’affaiblissement du mouvement communiste et ils dénoncent ceux qui, en tout dénonçant la dégénérescence stalinienne, reproposent de tels expédients comme des ennemis plus dangereux que les staliniens eux-mêmes.

6) La base organisationnelle du parti communiste est l’organisation territoriale et non par cellules, noyaux d’usine ou semblables structures sectorielles. C’est dans l’organisation territoriale que peuvent se retrouver les travailleurs des différentes entreprises ou chômeurs ainsi que les éléments venant d’autres classes, c’est là que peuvent le plus facilement être surmontées les étroitesses corporatives de tout type.

7) La conception organisationnelle de la Gauche communiste remplace comme ferment de l’unité du parti le stupide critère majoritaire copié de la démocratie bourgeoise, par un critère dialectique plus élevé fondé sur la fidélité de tous les militants de la base au sommet à la continuité théorique, programmatique et tactique de son action (centralisme organique).

8) Le parti considère le syndicat ou, mieux, l’association économique prolétarienne comme une organisation indispensable à la mobilisation révolutionnaire de la classe à condition qu’il en prenne la direction. Dans la difficile période de formation de ces organisations, celles qui se prêtent au travail du parti sont celles où adhèrent spontanément les prolétaires et sans qu’elles impliquent une adhésion à des positions politiques ou religieuses particulières. Ce critère écarte les organisations confessionnelles ou devenues partie intégrante de l’appareil d’Etat.

9) Le parti n’adopte jamais la méthode qui consiste à fonder des organisations de type syndical ouvertes seulement aux prolétaires acceptant les orientations communistes, mais il affirme la nécessité qu’existe entre lui et la classe des organisations de lutte immédiate comprenant en leur sein un réseau émanant du parti, non seulement dans la période révolutionnaire mais dans toutes les phases qui voient un accroissement de son influence sur la classe.

10) Dans les périodes défavorables le parti a la tâche de prévoir et d’encourager la formation des ces organisations de lutte immédiate, qui pourront à l’avenir revêtir les formes les plus variées et les plus nouvelles. Le parti favorise toujours la création des structures qui facilitent le contact entre les prolétaires de différentes catégories, de différents métiers et de différentes villes, etc., et repousse les formes fermées et corporatives.

11) Etant donné que la victoire de la contre-révolution s’est traduite par la falsification complète de la théorie marxiste, il est clair que le petit parti d’aujourd’hui a encore une tâche prédominante de restauration et de défense de l’intégralité du programme communiste, même si malheureusement la situation générale est bien moins favorable qu’à l’époque où Lénine accomplit ce travail. Mais le parti ne doit jamais élever une barrière entre théorie et action d’intervention pratique parce que cela déboucherait inévitablement sur la liquidation de nos bases de principe elles-mêmes. Nous revendiquons donc toutes les formes d’activité propres aux moment favorables dans la mesure où les rapports de force réels les permettent. Le parti ne doit jamais perdre l’occasion de pénétrer dans toutes les failles qui peuvent s’ouvrir à son intervention, en sachant bien que la reprise de classe n’aura lieu que lorsque ce secteur sera devenu dominant.

12) Le parlementarisme perd peu à peu de son importance, et les élections elles-mêmes se transforment de plus en plus en une simple phraséologie vides, alors que les moments de crise sociale font ressortir avec toujours plus de clarté la nature répressive et dictatoriale de l’Etat comme ultime ressource du capitalisme. Le parti ne participe donc pas à aux élections quelles qu’elles soient et y répond par l’abstentionnisme révolutionnaire.

13) Il n’existe pas de recette pour accélérer la reprise de la lutte de classe. Il n’existe pas de manoeuvres ou d’expédients qui permettraient de faire entendre aux prolétaires la voix de classe: tous les expédients reviendraient à travestir le parti, à dénaturer sa fonction, à camoufler son programme et ils ne pourraient en définitive que retarder cette reprise qui ne peut se fonder que sur la maturité objective des faits et l’adéquation correspondante du parti.

 

*   *   *

 

Beaucoup d’autres points que ceux ci-dessus, tirés de nos textes programmatiques de base, seraient à traiter; nous le ferons en d’autres occasions. En complément de ce qui est dit ici, nous renvoyons le lecteur aux autres articles de cette revue plus précisément liés au bilan des crises de notre parti.

 


 

(1) Les «Bases pour l’organisation 1952», texte d’un rapport présenté à la réunion du parti de Florence en décembre 1951, se trouvent, sous l’appellation qu’elles prirent par la suite, «Thèses caractéristiques», dans la brochure Textes du PCInternational n°7. «Battaglia Comunista» fut encore publié pendant quelque temps par le «comité central» jusqu’à ce que la fraction adverse se fasse reconnaître par les tribunaux bourgeois la propriété du titre (son propriétaire légal, indispensable en Italie pour publier un journal, faisant partie du groupe de Damen). Ce groupe et existe toujours et anime un «Bureau International pour le Parti révolutionnaire» qui publie en France «Bilan et Perspectives».

(2) L’ «Appel pour la réorganisation internationale du mouvement révolutionnaire marxiste» se trouve sur le n°3 de «Programme communiste».

(3) Sur cette question, voir «La question parlementaire dans l’Internationale communiste», brochure Le Prolétaire n°19.

(4) A ce sujet, voir «Communisme et fascisme», Textes du PCInternational n°1, ainsi que la brochure Le Prolétaire n°25 «Fascisme et antifascisme» qui reprend des extraits d’un rapport à une réunion du parti sur le Parti communiste d’Italie face à l’offensive fasciste, publiées sur les n° 45, 46, 47, 48-49 et 50 de Programme Communiste.

(5) cf «Eléments d’orientation marxiste», Textes du PCInternational n° 4

(6) «Parti et action économique», Réunion de Rome, 1/4/1951. Voir «Théorie et action dans la doctrine marxiste», «Le Prolétaire» n° 446.

(7) cf «Danse des fantoches: de la conscience à la culture», Programme Communiste n° 96. Il s’agit d’un article de Bordiga dans la série des «Fils du temps» datant de 1953 et consacré à la critique du groupe «Socialisme ou Barbarie».

(8) cf «Thèses de Lyon», point V, dans «Défense de la continuité du programme communiste», Textes du PCInt n°7, p. 122.

 

 

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