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Prises de position - Prese di posizione - Toma de posición - Statements                        


 

Contre la mystification électorale, contre la démocratie bourgeoise, vive la renaissance de la lutte révolutionnaire communiste !

 

 

Merveille de la démocratie bourgeoise et de son système électoral: les électeurs sont donc appelés après le premier tour à «choisir» entre une candidate d'extrême droite, raciste et xénophobe, et un candidat soutenu non seulement par des politiciens de droite et de gauche, de Fillon à Valls, du PS et du PCF aux Républicains, mais également par les principales forces capitalistes, du MEDEF aux investisseurs boursiers en passant par la plupart des médias. Comme en 2002 lorsqu'ils ont fait voter Chirac, tout ce beau monde explique aux travailleurs qu'ils doivent voter en masse pour un candidat pro-capitaliste afin d'écarter la menace que Le Pen ferait peser sur la démocratie!

Il n'y a aucun doute que le Front National est fondamentalement toujours un parti bourgeois ultra-réactionnaire et anti-ouvrier, en dépit de ses récentes prétentions démagogiques d'être le parti du «peuple» et des victimes de la «mondialisation». Mais c'est Macron qui comme hier Chirac, va être chargé de mener les attaques contre les travailleurs que demandent les capitalistes français et étrangers. Depuis des décennies le FN joue le rôle de grand méchant loup pour rabattre les électeurs vers les urnes et leur faire en définitive soutenir, au nom du «front républicain», leurs ennemis de classe les plus dangereux: ceux qui crient sans doute moins fort que le FN mais qui font passer et qui appliquent toutes les mesures anti-sociales et contre les conditions de vie et de travail des prolétaires. La menace réelle contre les travailleurs n'est pas constituée par le FN qui aboie dans l'opposition, mais par les partis de droite ou de gauche dits «républicains» qui mordent au gouvernement! Sur le terrain électoral, au nom du «moindre mal», les prolétaires sont toujours appelés en fin de compte à soutenir un ennemi de classe contre un ennemi présenté comme plus méchant...

Le système électoral démocratique affirme être le moyen de l’expression de la «volonté populaire», mais en réalité il sert toujours les intérêts de la classe dominante capitaliste. Rien d’étonnant à cela: possédant tous les moyens de communication, s’appuyant sur le dense réseau des innombrables institutions crées et entretenues pour défendre l’ordre établi, seule capable de financer les campagnes électorales, la classe dominante a toute latitude pour façonner l’«opinion publique».

Mais surtout la démocratie bourgeoise et son système électoral sont une arme au service des capitalistes parce qu'ils masquent la division de la société en classes antagonistes et la domination de la classe bourgeoise derrière une égalité formelle entre tous les citoyens: qu'il soit prolétaire chômeur en fin de droits ou capitaliste milliardaire, tout citoyen dispose du même bulletin de vote et il aurait ainsi la même possibilité de déterminer la politique de l'Etat. Mais cette égalité formelle n'est pas l'égalité réelle: le capitaliste a toute possibilité d'influer sur son Etat alors que le prolétaire n'en a aucune.

Ce sont les intérêts généraux du capitalisme et les intérêts particuliers des groupes capitalistes les plus puissants qui orientent la politique de l’Etat bourgeois et non pas les bulletins de vote, qui pour les capitalises ne sont que des chiffons de papier. Cela est démontré par le fait que tous les gouvernements, de droite ou de gauche, qui depuis une trentaine d’années se sont succédés au pouvoir, ont suivi fondamentalement une même politique pro-capitaliste et anti-ouvrière. Les partis qui participent au jeu truqué des élections et appellent les prolétaires à y participer en affirmant qu’un nouveau gouvernement de gauche issu d’une victoire électorale, pourrait améliorer les conditions des prolétaires et les défendre contre les patrons, ne sont que de fieffés menteurs au service de l’ordre établi bourgeois.

Il en a va de même pour les Confédérations syndicales qui prétendent organiser la lutte des travailleurs contre les attaques capitalistes. L’année dernière, après avoir organisé un simulacre de lutte en contrôlant soigneusement le mouvement  pour éviter qu’il ne déborde et ne prenne une orientation anticapitaliste (la seule qui aurait pu être efficace), elles avaient promis de «reprendre le combat» à la rentrée: il n’en a rien été et en 2017 le combat a été purement et simplement abandonné; les centrales syndicales sont revenues à leur vieille pratique de quelques mobilisations isolées, les unes après les autres, de certains secteurs sur des points particuliers. Pour ces organisations partisanes de la collaboration entre les classes, pas question de perturber la sacro-sainte période électorale, moment suprême de la paix sociale qui est leur objectif permanent !

 

Contre la mystification électorale et le mensonge démocratique, retour à la lutte de classe révolutionnaire !

 

Le capitalisme, en France comme dans tous les pays, ne vit que par l'exploitation des prolétaires; mais il se protège de la lutte de ces derniers non seulement par la répression, non seulement en les divisant entre eux de mille façons (selon la nationalité, l'âge, le sexe, la corporation, etc.) mais aussi en les paralysant par les méthodes interclassistes de la démocratie bourgeoise; transformés en individus électeurs noyés dans le magma de l'électorat, les prolétaires perdent la puissance potentielle immense que constituent leur nombre et leur position déterminante dans le fonctionnement de l'économie.

Les prolétaires ne peuvent se défendre, ils ne peuvent défendre leurs revendications immédiates ou plus générales et encore moins en finir avec le système capitaliste au moyen de bulletins de vote. Leur force ne peut pas s’exprimer sur le terrain truqué des élections, à travers le système de la démocratie bourgeoise qui est organisé pour prévenir ou dévier la lutte de classes. C’est au contraire uniquement par la lutte collective, la plus générale possible, qu’ils peuvent résister aux capitalistes et à leur Etat, car c'est ainsi qu'ils ont la possibilité d’arrêter tout le mécanisme économique du capitalisme. Mais il faut qu’il s’agisse d’une véritable lutte de classe, c'est-à-dire d'une lutte menée avec les moyens et les méthodes classistes; une lutte qui soit en rupture avec les orientations collaborationnistes, démocratiques et pacifistes, des organisations réformistes qui ne jurent que par le «dialogue entre partenaires sociaux» et sabotent toutes les luttes. Ce n’est pas du dialogue avec leur ennemi de classe dont ils ont besoin, mais de la lutte résolue contre lui, son système politique et économique et son Etat !

Quel que soit le candidat qui sera élu et le gouvernement qui sera formé après les élections législatives, de nouvelles attaques anti-ouvrières sont à prévoir: elles sont déjà en préparation dans les milieux capitalistes. Les travailleurs pourront d’autant mieux y faire face qu’ils auront su rejeter les illusions électorales, qu’ils ne se seront pas laissé duper par la propagande des bonimenteurs de tout bord, qu’ils auront refusé les appels à la participation au cirque électoral, que ce soit pour soutenir tel candidat ou «faire barrage» à telle autre: on ne peut «faire barrage» non seulement à un candidat de droite ou d’extrême droite, mais surtout à l’aggravation de l’exploitation et de l’oppression capitalistes que par la lutte!

Le refus du cirque électoral, l’abstentionnisme révolutionnaire, n’est pas le refus de toute politique: c’est le refus de la politique bourgeoise, condition pour pouvoir suivre une politique prolétarienne qui ne se mène pas dans les urnes et au parlement, mais dans la rue et sur les lieux de vie et de travail; une politique révolutionnaire dont les principes sont la solidarité et l’organisation de classe du prolétariat et dont l’objectif est  la destruction du capitalisme.

Cette politique prolétarienne nécessaire pour aller vers l'émancipation du prolétariat et des masses exploitées du monde, ne passe pas par une «recomposition» du réformisme que certains annoncent après l'effondrement du PS et le score électoral de Mélenchon: pour protéger le capitalisme, le système politique bourgeois a besoin d'un réformisme suffisamment puissant pour détourner les prolétaires de la lutte et les attirer sur le terrain électoral. Le prolétariat, lui, a besoin pour mener la lutte anticapitaliste de constituer son parti révolutionnaire de classe, internationaliste et international, sur la base du programme communiste authentique, radicalement différent de celui des apôtres du capitalisme d'Etat: le programme qui il y a un siècle a permis aux bolcheviks de mener les prolétaires russes à la victoire et d'appeler les prolétaires de tous les pays à la révolution mondiale.

 

A bas le cirque électoral, A bas la démocratie bourgeoise !

Pour le retour à la lutte et à l’organisation de classe !

Pour l’union internationale des prolétaires contre le capitalisme !

Pour la reconstitution du parti de classe international !

Pour la révolution communiste mondiale !

 

 

Parti Communiste International

1er mai 2017

www.pcint.org

 

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