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Prises de position - Prese di posizione - Toma de posición - Statements                        


 

Premier Mai

Pour la lutte de classe révolutionnaire contre le capitalisme !

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Prolétaires !

 

Le premier mai, autrefois journée de lutte prolétarienne, a été transformé depuis des décennies en une journée rituelle de processions impuissantes ; depuis des années les manifestations organisées par les appareils syndicaux plongés jusqu’au bout des ongles dans  la collaboration de classe, ne servent  qu’à  détourner d’une lutte réelle et à démoraliser les participants Avec l’appui des médias ainsi que des partis dits de gauche et des syndicats collaborationnistes, la classe dominante utilise toutes les occasions – y compris l’incendie d’une cathédrale !  – pour célébrer, au nom de la « démocratie », « l’union nationale » et la collaboration entre les classes ; elle les présente comme le moyen de résoudre les problèmes sociaux, de surmonter les  injustices, de mettre fin aux divers maux dont souffrent aujourd’hui les masses. Mais les injustices et la violence économique, sociale, politique, policière sont inséparables de la société capitaliste – société fondée sur la division en classes et l’exploitation des travailleurs, la classe de ceux qui ne possèdent rien,  par les capitalistes, la classe de ceux qui possèdent tout. L’union nationale et la collaboration des classes ne profitent qu’à la classe capitaliste en empêchant de lutter pour se défendre contre l’exploitation et pour en finir avec cette société.

 

Prolétaires !

 

Face  à un gouvernement exclusivement aux ordres de la classe bourgeoise et un capitalisme toujours plus oppressif, il est nécessaire de rompre entièrement avec les pratiques de la collaboration de classes, d'en finir avec l’illusion qu’il soit possible de se défendre par la voie du « dialogue social » pratiqué par les organisations collaborationnistes : entre travailleurs et capitalistes, entre prolétaires et bourgeois,  il ne peut y avoir de dialogue, de collaboration ou de « partenariat », mais seulement la lutte, classe contre classe !

Il est aussi indispensable de ne pas se laisser égarer par les bonimenteurs de toute espèce qui affirment que la solution réside dans  la participation au cirque électoral, l’amélioration de la démocratie ou la réforme de l’Etat bourgeois: l’Etat est le pilier du système capitaliste, la démocratie n’est que le paravent de la domination de la classe bourgeoise, et les élections, un système organisé par la classe dominante pour prévenir  la lutte de classe.

Rompre avec tout le pacifisme social démocratique ne signifie pas seulement exprimer la colère provoquée par  les conditions intolérables de vie et de travail, répondre par la violence à la violence de la répression étatique ou patronale ; cela signifie adopter systématiquement des méthodes et des moyens de lutte classistes, orientés vers la défense des seuls intérêts prolétariens, et rejetant les méthodes et les pratiques des forces collaborationnistes qui mènent toujours à la défaite ; cela signifie s’organiser indépendamment  de tout lien avec les patrons et leur Etat, de toute influence bourgeoise et petite bourgeoise, afin de pouvoir résister au sabotage des pompiers sociaux et prendre directement en main la direction des luttes.

 

Prolétaires !

 

La réorganisation de classe, indispensable pour aller à la victoire contre le capitalisme ne peut que se baser sur les exigences de vie et de travail prolétariennes, y compris élémentaires et partielles. Lutter pour la réduction drastique de la journée de travail, pour l’augmentation des salaires, pour le salaire intégral aux licenciés, aux chômeurs et aux retraités, pour la diminution de l’âge de la retraite, pour l’égalité des salaires entre hommes et femmes, travailleurs autochtones ou immigrés, pour la réduction des cadences et des rythmes de travail, pour l’élimination des risques au travail et des travaux insalubres, etc., sont des revendications de caractère général qui intéressent tous les prolétaires, quel  que soit leur sexe, leur nationalité, leur entreprise et peuvent être le point de départ d’une lutte commune. Mais les meilleures revendications ne valent pas grand-chose si l’organisation de la lutte et les méthodes utilisées pour la mener restent celles des appareils syndicaux collaborationnistes. En outre la lutte ne peut se limiter à un caractère purement défensif : toutes les conquêtes partielles ne peuvent être que précaires et provisoires. A un certain niveau  la lutte devra prendre un caractère offensif, se hisser au niveau de la lutte de classe anti capitaliste et révolutionnaire, si les prolétaires ne veulent pas être éternellement dominés, exploités et réprimés.

 

Prolétaires !

 

La renaissance de la lutte révolutionnaire de classe n’est pas un processus automatique. Elle a contre elle non seulement les bourgeois, mais aussi les forces réformistes, « de gauche »,  ou faussement révolutionnaires, farouchement opposées aux positions de classe ; mais elle rencontre également l’obstacle de mouvements sociaux nés sur la base de maux frappant également d’autres classes et qui se prétendent au-dessus des classes (comme le mouvement actuel sur le climat) : au lieu de mettre en cause la structure capitaliste de la société, ces mouvements prônent une union interclassiste pour réformer celle-ci – et en définitive ils tombent inévitablement sous la coupe de la bourgeoisie en exaltant la « patrie » ou son Etat.

La fin du capitalisme et son remplacement par une  société sans classes ni frontières, sans argent ni Etat, signifiera la fin des guerres, de la misère et des oppressions,  ainsi que la fin du saccage de la nature. L’établissement de cette société véritablement communiste implique  le renversement par la révolution  du pouvoir et de l’Etat bourgeois et l’instauration  du pouvoir prolétarien intervenant de manière despotique dans la structure sociale pour déraciner le capitalisme.

Cette perspective peut sembler irréaliste, mais c’est celle pour laquelle ont lutté les prolétaires de Paris en 1871, ceux de Russie en 1917, ceux d’Europe occidentale au début des années vingt. C’est la perspective que remet aujourd'hui à l’ordre du jour de façon toujours plus pressante la crise du capitalisme et pour laquelle il faudra lutter demain !

 

Pour le parti communiste révolutionnaire !

Pour la reprise de la lutte de classe dans tous les pays !

Pour la révolution prolétarienne internationale !

 

 

Parti Communiste International

26 Avril 2019

www.pcint.org

 

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